Plusieurs magasins ont été saccagés au cours de la manifestation du 23 février, à Clermont-Ferrand. S'ils ont visé des banques comme à leur habitude, les casseurs s'en sont aussi pris à des petits commerces, visiblement au hasard.
Des vitrines brisées à coup de pavés et trois magasins saccagés. Lorsque la manifestation des gilets jaunes a dégénéré dans le centre de Clermont-Ferrand, le 23 février, les pilleurs semblent avoir frappé au hasard.
Rue du 11 novembre, ils ont pénétré dans une boutique de dessous chics. Après leur départ, quelques manifestants pacifiques ont tenté de protéger et bloquer l'accès à la boutique, en installant une plaque de bois à l'entrée.
Mais les casseurs auront tout de même eu le temps d'endommager considérablement le magasin, et d'emporter un maigre larcin, dont le fond de caisse. La vitrine et la porte seront remboursées, mais pour la propriétaire, Ingrid Elgui, le traumatisme va rester : "Mon magasin c'est mon bébé, j'ai mis toutes mes économies dans cette boutique, j'ai acheté ça avec mon mari, c'est tout pour moi."Alors que la police avait subitement disparu, certaines personnes sont parvenus à rentrer dans des magasins. pic.twitter.com/HiPrRtOIJU
— Arthur Carpentier (@Arthur_Crpt) 23 février 2019
Au lendemain de ces violences, la vie d'Ingrid est bousculée par la presse et les officiels. Sa boutique est devenu le symbole des dégats causés en marge de cette qinuizème mobilisation des gilets jaunes, la première à dégéner violemment à Clermont-Ferrand. "C'est compliqué depuis le mois de décembre pour tout, le magasin, le chiffre d'affaires, l'ambiance, égrenne Ingrid Elgui. On comprend ce qu'il se passe en France, on comprend les revendications, mais c'est compliqué."
Dans la ville, les Clermontois sont venus nombreux le dimanche matin pour constater un désordre inhabituel, même si une partie des stigmates des affrontements a déjà été nettoyée par les agents de la ville. Commerçants, badauds, tous sont choqués mais beaucoup sont sortis comme pour s'emparer à nouveau de leur centre ville.