L’ASM Clermont-Auvergne a voulu sensibiliser l’ensemble des fédérations sportives sur le sujet en accueillant un symposium international du 9 au 10 novembre. La commotion cérébrale est devenue un problème majeur dans le rugby, comme dans de nombreux autres sports collectifs et individuels.
Jusqu'au 10 novembre, de nombreux scientifiques, neurochirurgiens, médecins du sport, sportifs et responsables de fédérations sportives s'expriment sur la gestion du retour au jeu après une commotion cérébrale à Clermont-Ferrand. En effet, les récents accidents qui ont eu lieu dans le sport et notamment dans le rugby ont certainement poussé le club clermontois, l’ASM, à prendre les devants et accueillir au Stade Marcel Michelin ce symposium international.
Le stade Marcel-Michelin accueille durant 2 jours le premier Symposium autour des commotions « Sports : retour au jeu après commotion cérébrale »
— ASM Rugby (@ASMOfficiel) 9 novembre 2018
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Dans le Top 14, au cours de la saison 2016-2017, 102 commotions ont été avérées. Le problème n’est donc pas à prendre à la légère, d’autant que le nombre de ces commotions n’a cessé d’augmenter saison après saison.
Mais le rugby n’est pas le seul sport qui présente des risques. Pour le Docteur Alain Calmat, Président de la commission médicale du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), « si le rugby arrive en tête dans cette affaire, les risques sont également importants dans boxe et le football. Un autre sport de plus en plus touché par le problème, c’est le ski, avec les nouvelles pratiques nées ces dernières années. »
Selon ce dernier, « il est important de diffuser l’information, de savoir de quoi on parle et partager avec les responsables sportifs les connaissances dont nous disposons sur le sujet afin d’éviter le pire. »
Etablir un état des lieux des connaissances de chacun
Pour le médecin du sport Philippe Le Van, ce symposium permet aux différentes personnes concernées par ce problème de faire un état des lieux car c’est encore quelque chose qui reste méconnu du grand public et des sportifs. Selon lui, « il faut bien gérer le premier choc subit par un joueur sur le terrain car ce qu’il faut éviter à tout prix, c’est le deuxième choc : le premier a entraîné des troubles de la conscience et une baisse de lucidité qui empêche la personne de voir arriver ce deuxième impact aux conséquences beaucoup plus graves. »
Enfin ces commotions cérébrales peuvent aussi avoir des conséquences graves à plus long terme nous explique Philippe Le Van. « On a vu le cas chez certains joueurs de football américain où ce que l’on prenait pour des troubles psychiatriques étaient en fait les conséquences de commotions répétées » conclut-il.