Alors que l’année scolaire touche à sa fin, l’heure est au bilan pour les classes de CP dédoublées dans les zones d’éducation prioritaire, une mesure phare du gouvernement. Direction l’école Philippe Arbos à Clermont-Ferrand, où le dispositif a séduit enfants, parents et professeurs.
C’était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron, entrée en vigueur dès la première rentrée après son élection : le dédoublement des classes de CP dans les zones d’éducation prioritaire. Objectif de la mesure : permettre un meilleur apprentissage, et combattre ainsi les inégalités à l’école.
Dans le Puy-de-Dôme, 30 classes sont concernées. Parmi elles, trois classes de l’école Philippe Arbos, à Clermont-Ferrand, où après un an de test, le bilan est très positif. Cette année, chaque classe ne comportait donc qu’une douzaine d’élèves. Moins d’enfants, c’est plus de temps et d’attention pour chacun. Les enseignants peuvent davantage s’occuper de chaque cas, et notamment de ceux en difficulté :
Dans un grand groupe, les élèves en difficulté ont tendance à se faire oublier, à se mettre en retrait, souligne Cathy Aragnou, professeure des écoles. On les sollicite moins alors que là ils sont extrêmement visibles, on peut aller les chercher.
La recette semble fonctionner. Plus calme, davantage à l’écoute, les enfants apprennent plus vite, à en croire les parents, comme Nadia Ben Damouh, qui témoigne : "En deux mois le mien a su lire et écrire".
L’année prochaine, le dispositif dans le département passera à 42 classes de CP, mais aussi 27 classes de CE1, car la mesure s’élargira pour permettre aux élèves de poursuivre leur scolarité dans les meilleures conditions possibles.