Clermont-Ferrand : "Ils viennent tous les soirs", le fléau des piscines squattées

L'été pour se rafraîchir, certains n'hésitent pas à aller se baigner sans autorisation dans la piscine des autres. A Aubière près de Clermont-Ferrand, le vendeur Piscine Détente fait face chaque année à des squatteurs. Même des particuliers sont touchés par le phénomène.

En période de canicule, rien de plus agréable que de piquer une tête dans une piscine, mais encore faut-il en avoir une. Certains ont résolu le problème, en allant tout simplement squatter illégalement celle des autres : les piscines des particuliers, voire celles des fabricants.

A Aubière, près de Clermont-Ferrand, le concessionnaire Piscine Détente est confronté chaque année au phénomène : "En permanence, dès qu’arrivent les beaux jours, des gens viennent se baigner dans la piscine que nous avons à l’extérieur", raconte un collaborateur du magasin. "Ils viennent tous les soirs, tous les week-end". Et malheureusement, les squatteurs ne se contentent pas de se baigner : "Le liner vient d’être tailladé. C’est la première fois qu’on a ce problème de vandalisme. D’habitude on retrouve un peu de tout, de la cannette de bière au slip, mais là c’est plus embêtant", poursuit l’employé.

Face aux squatteurs, le vendeur n’a pas beaucoup de solutions : des caméras ne les feraient pas fuir, un vigile en permanence coûterait trop cher, et retirer la piscine en extérieur reviendrait à renoncer à cette vitrine. Reste à ouvrir l’œil : "Parfois on chasse les squatteurs, des clients ou des voisins nous préviennent", explique le collaborateur. En cette semaine caniculaire, la piscine va être vidangée après l’acte de vandalisme. Et les squatteurs ne pourront plus en profiter : "On va faire exprès de la laisser vide cette semaine, pour que personne ne vienne".
 

Les particuliers aussi


A Clermont-Ferrand cette année, la police n’a reçu aucun appel à ce propos, mais les résidences privées avec piscine doivent elles aussi parfois faire face à des envahisseurs. De même que les particuliers dans des maisons, comme Marion*, qui habite près de Clermont-Ferrand. Cela a commencé l’été dernier, lorsqu’elle est partie en vacances : "Ils venaient tous les soirs, jusqu’à ce que les voisins s’en aperçoivent et préviennent la police, qui en a attrapés quelques-uns". Problème : "Comme il n’y avait eu ni effraction ni casse, nous n’avons pas pu porter plainte".

Cette année, les mêmes jeunes, mineurs ou à peine majeurs d’après Marion, sont de retour. Ils passent leur tête au-dessus du mur pour voir s’ils peuvent venir, même si les propriétaires sont là. Un jour, ils ont été pris sur le fait en train d’escalader le mur d’un voisin : "Nous leur avons dit d’arrêter, mais ils s’en fichent, même quand la police vient. Ils font la loi, c’est très déstabilisant." "Ce n'est pas très rassurant quand on sait que des gens viennent chez soi", ajoute Marion, mère de quatre enfants dont les plus jeunes "s’inquiètent régulièrement à ce sujet". Avant de partir en vacances cet été, la famille qui a installé des caméras n’aura d’autre choix que de demander aux voisins d’ouvrir l’œil.

* Le prénom a été modifié

 
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