Depuis 26 ans, les étudiants clermontois célèbrent le septième art grâce à leur ciné-club, animé par un petit groupe d'irréductibles qui vivent et partagent leur passion tout au long de l'année.
Tous les mardis, une vingtaine d'étudiants fait vivre Clermont Ferrand à l'heure du 7ème art. Mais au Cinéfac, on ne se contente pas d'une simple séance de cinéma. C'est l'occasion, aussi, de faire venir des professionnels, comme la comédienne Joëlle Sévilla, venue donner quelques conseils d'acting.
« J’ai pas fait d’intervention dans une fac jusqu’à présent… Depuis 50 ans que je fais ce métier, c’est la première fois et je suis très contente de le faire. Quand il y a des professionnels qui viennent parler de leur métier, ça peut changer le point de vue je pense ».
Cinéfac c’est donc des rencontres, mais c’est surtout l’occasion de découvrir des œuvres loin des films grand public. «On a envie de faire découvrir des films que l’on ne voit pas, que les gens ne connaissent pas parce que le commerce fait en sorte de ne pas les montrer, explique Thibaud Avenein, président de l'association Cinéfac. Pourtant il y a un tas de films qui sont issus de cultures très différentes de la nôtre parfois et qu’on essaie de montrer ».
Au contact de la matière
Avec l'association, certains peuvent aussi aller encore plus loin. Marion Amand est étudiante en arts du spectacle, option cinéma. Elle passe un CAP projectionniste, avec une épreuve... sur du 35 mm.« Quand j'ai appris qu'on pouvait toucher la pellicule, ça m’a intéressée car c’est un aspect des films qu’on a peu l’habitude de voir avec de la projection numérique où on a juste à apprendre à se servir de l’ordinateur. Là on est vraiment au contact de la matière et au contact des images ».
Et depuis 26 ans l'association s'attache à conserver cette formation, grâce notamment à Stéphane Haddouche.
«Les premiers membres de Cinéfac ne savaient pas s’occuper des appareils donc un projectionniste est venu et a formé une première équipe, puis une deuxième et ceux-ci ont dit on va essayer de former nos propres projectionnistes pour que l’on soit totalement autonomes. Et du coup j’en suis à peu près à 160 projectionnistes formés par Cinéfac ».
Une manière de faire perdurer cette vision si particulière du cinéma à Clermont-Ferrand.