Clermont-Ferrand : les dépistages de cancers en baisse

Conséquence du climat anxiogène et d'incertitude de la crise sanitaire du COVID 19, les dépistages de cancer sont en baisse au centre Jean Perrin de Clermont-Ferrand. Les patients tardent parfois à consulter et ce n'est pas sans impact sur la prise en charge des malades.

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C'est un dommage collatéral insidieux de l'épidémie de COVID 19. Depuis le confinement, les dépistages de cancers sont en baisse au centre Jean-Perrin de Clermont-Ferrand : environ 30% de cas détectés en moins par rapport à la même période l'an dernier. La prise en charge des patients au plus tôt dans leur maladie est pourtant primordiale, comme par exemple pour les cancers du sein : « Si on attend trop, le cancer risque de grossir en taille, de métastaser au niveau des ganglions. Là, la prise en charge thérapeutique va être d’abord une chimiothérapie alors que si c’est pris en charge au tout début, sans atteinte ganglionnaire, une simple chirurgie et de la radiothérapie peuvent suffire », alerte le docteur Valérie Dieu de Fraissinette, sénologue.

Vers une augmentation des décès par cancer ?

Les patients se détournent pourtant des établissements médicaux ces derniers mois. La faute à la peur de déranger les équipes médicales pour un problème anodin en pleine épidémie. La faute aussi à la peur du virus en lui-même pour éviter d'être infecté par des malades du COVID 19. Ce centre anti-cancer n'échappe pas à cette tendance alors même qu'aucun patient COVID n'y est accueilli et que le protocole sanitaire a été renforcé. « Les personnels sont tous masqués, se lavent les mains et désinfectent entre chaque patient. On est extrêmement prudent, on a de nouveau limité les visites, il n’y a pas d’accompagnants sauf en des circonstances particulières. On fait très attention pour que le virus circule le moins possible dans l’hôpital », explique le professeur Frédérique Penault-Llorca, directrice générale du Centre Jean Perrin. Les dépistages tardifs pourraient avoir de lourdes conséquences. Une récente étude prévoit une augmentation des décès par cancer au cours des 5 prochaines années de l'ordre de 2 à 5%.
 
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