Clermont-Ferrand : entre 200 et 300 manifestants place de Jaude contre la réforme de l’assurance chômage

Ils sont environ 300, rassemblés place de Jaude à Clermont-Ferrand pour manifester contre la réforme de l’assurance chômage vendredi 23 avril, à l'appel de la CGT et la CGT spectacle. Ils ont été rejoint par les intermittents du spectacle, qui militent pour la prolongation de l’année blanche.

Ce vendredi 23 avril, environ 300 manifestants se sont rassemblés place de Jaude à Clermont Ferrand à l’appel de la CGT et CGT spectacle. Ils militent contre la réforme de l’assurance chômage, qui pourrait faire baisser les montants mensuels d’indemnisation pour les demandeurs d’emploi : « A Pôle Emploi, on a un taux journalier, ça va le faire baisser de 22 à 50%. Plus on a de contrats courts, plus le travail est morcelé. Or, tous les jours qui n’ont pas été travaillés vont être inclus dans le calcul, donc ça va tout faire baisser », raconte Stanislas Favre, délégué CGT Randstad, venu manifester.

Selon lui, cette réforme va impacter « les précaires, les contrats courts, les intérimaires », et c’est à ce titre qu’il participe à la mobilisation. Cette réforme est prévue pour une application au 1er juillet. Il demande « l’abrogation pure et simple » du texte. "Nous sommes tous essentiels", scandent les manifestants sur la place.

Une prolongation de l'année blanche pour les intermittents

Les intermittents du spectacle, dont les contrats sont régis par les annexes 8 et 10 de l’assurance chômage, ne seront pas touchés par cette réforme de l’assurance chômage. « C’est un message horrible qui est envoyé par le gouvernement à tous les travailleurs en situation précaire. Nous, on n’est pas concernés par cette réforme, mais on demande la prolongation de l’année blanche, qui s’arrête au 31 août. On n’a pas travaillé, on n’a pas eu de salaire, rien du tout », détaille Sébastien Guerrier, délégué CGT spectacle.

"Vous avez des gens qui n’ont plus rien aujourd’hui"

« Des milliers de gens, chez nous, à Clermont-Ferrand et dans le Puy-de-Dôme, sont complètement déphasés par rapport au chômage et à la précarité. Vous avez des gens qui n’ont plus rien aujourd’hui, qui sont en formation et qui n’ont pas de revenus. C’est de la survie », s’indigne Yves Gueydon, bénévole de Chom’actif. Il ajoute :" Encore moins de gens auront droit à l'assurance chômage, car on augmente le nombre de mois pour y accéder. Ils poussent les gens à accepter n'importe quel travail." Dans le Puy-de-Dôme, le taux de chômage s’élève à 6,7% en 2020. Début mars, le ministère avait évoqué une baisse pour plus de 800 000 personnes.

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