Clermont-Ferrand : grève des agents municipaux contre la perte de 10 jours de congés

A Clermont-Ferrand, certains agents municipaux étaient en grève ce mardi 25 mai contre une loi de transformation de la fonction publique. Votée en 2019, la loi prévoit de supprimer environ 10 jours de congés pour les agents. La mairie assure avoir engagé une discussion pour apaiser la situation.

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Les agents municipaux de Clermont-Ferrand sont en grève contre la loi de transformation de la fonction publique. Votée en 2019, elle va mettre fin à certains régimes dérogatoires à la durée du temps de travail. Une dizaine de jours de congés vont être supprimés sur la métropole. Une décision contestée par une majorité de syndicats.

Révision du temps de travail

La loi de transformation du secteur public, votée en 2019, impose un temps de travail annuel de 1 607 heures. A Clermont-Ferrand, elle devra prochainement s’appliquer, comme partout ailleurs. « Nous contestons cette application stricto sensu qui soustrait une dizaine de jours de congés aux agents sans contrepartie, proteste Sébastien Voisse, secrétaire général CGT. Ces 10 jours de congés supplémentaires permettaient de palier des salaires relativement bas. Dans la fonction publique territoriale, nous commençons à 1 050 euros et finissons à 1 400 euros par mois. Avoir 10 jours de congés de plus que la moyenne ce n’était pas volé. »

« Des missions de pénibilité »

En première ligne pendant la crise sanitaire, les agents espéraient de la reconnaissance de la part de l'Etat mais aussi du maire de Clermont-Ferrand. « On n’arrête pas de nous bassiner avec les premiers de cordée, mais là, aucune reconnaissance, au contraire. Surtout que les missions qui sont données, ce sont des missions de pénibilité », poursuit Sébastien Voisse. La secrétaire générale de la CDFT interco 63, Brigitte Gioffre-Guillot, ajoute :  « Les agents sont sur le terrain, travaillent. C’est un crève-cœur de travailler pendant la pandémie et voir cette loi appliquée. Beaucoup d’agents grévistes aujourd’hui se demandent : Qu’est-ce qui nous arrive ? Pourquoi en sommes-nous là ? »

Unité des syndicats

Cette grève a mobilisé beaucoup d’agents et la majorité des syndicats ont trouvé un terrain d’entente (FO, UNSA, CGT, CFDT). « Un mouvement intersyndical qui regroupe 4 syndicats sur 6, c’est assez rare, surtout à Clermont. Nous n’arrivons pas souvent à nous entendre sur les modalités. Mais là nous sommes tous solidaires, détaille Jérôme Escalatine, secrétaire général UNSA. Nous souhaitons que les usagers ressortent gagnants de ce mouvement, que la ville de Clermont y trouve de l’attractivité et pour nous les agents, une reconnaissance de notre métier, de sa pénibilité. » Il ajoute : « Nous souhaitons que le maire nous reçoive pour lui présenter nos revendications, nous allons entrer dans un dialogue social. Des socialistes comme Roger Quillot se sont battus pour avoir les 35 heures. Nous proposons au maire Bianchi de trouver des solutions en nous concertant. »

« Rien n’est acté »

« Rien n’est acté, nous sommes au début des négociations avec les organisations syndicales. Nous avons eu une première réunion de travail le 11 mai et deux autres sont prévues en mai. Nous ne sommes qu’au tout début de la discussion concernant la réforme du temps de travail à la ville, tient à rassurer Dolorès Laope, directrice générale adjointe Ressources humaines à la mairie de Clermont-Ferrand. Nous avons soumis aux organisations syndicales des pistes et elles peuvent faire part de leurs propositions. Nous consulterons tous les agents sur des scénarii pour les associer à la réforme et pour qu’ils donnent leur avis, parce que le temps de travail les concerne personnellement. » La mairie a établi un calendrier de négociations jusqu’à l’été pour dialoguer avec les syndicats. La réforme devrait commencer à prendre forme en janvier 2022.

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