Dans le cadre d'un mouvement de grève nationale, de nombreux infirmiers et personnels soignants ont manifesté ce mardi 8 novembre à Clermont-Ferrand. Ils ont exprimé leur malaise concernant la dégradation de leurs conditions de travail et la rigueur budgétaire affectant la santé.
Entre 200 à 300 infirmières, aides médico-psychologiques et soignants du public et du privé étaient rassemblés mardi midi Place de Jaude à Clermont-Ferrand. Tous dénoncent des conditions de travail dégradées et un quotidien difficile à gérer.
« On m'a appelée pour revenir sur mes vacances parce qu’il manquait quelqu’un. Je suis revenue car je ne pouvais pas laisser mes collègues dans la panade. C'est souvent comme ça » s'insurge Maria Velasquez, infirmière-puéricultrice.
Les groupements hospitaliers du territoire redoutés
Les revendications sont nombreuses : abrogation des lois santé et HPST, arrêt des fermetures de lits, demande de moyens et d'effectifs supplémentaires.Beaucoup de personnels soignants redoutent également l’instauration des groupements hospitaliers de territoire. Avec cette restructuration, les 15 établissements hospitaliers de l'Allier et du Puy-de-Dôme seront tous pilotés par le CHU de Clermont-Ferrand.
« Ça va impliquer de la mobilité de personnel. Les chirurgiens commencent déjà à opérer dans plusieurs hôpitaux. Si cela continue, les personnels comme nous les infirmiers spécialisés, on va certainement devoir aller aussi endormir à Montluçon, à Moulins, à Clermont » déplore Jacques Isoard, infirmier-anesthésiste.
Une délégation de 14 représentants a été reçue par le directeur de cabinet du Préfet à midi. Les manifestants espèrent voir leurs doléances remontées au Ministère de la santé.