En sport aussi on n’arrête pas le progrès dans la recherche de la performance. Sigma, école d’ingénieurs, basée sur le campus des Cézeaux, à Clermont-Ferrand, vient de concevoir en collaboration avec la société 2MATech un joug de rugby robotisé pour l’entraînement en mêlée.
Dans les ateliers de l’école d’ingénieurs Sigma de Clermont-Ferrand, trône une drôle de machine. Il s’agit en fait d’un robot ou plus précisément d’un joug robotisé destiné à l’entraînement individuel des premières lignes.
Talonneur dans l’équipe espoir de l’ASM, Kilian Tripier est le premier à affronter le robot.
« On a vraiment l’impression d’être dans une vraie mêlée. C’est différent d’un joug, c’est un peu plus rigide. J’ai des bonnes sensations », indique-t-il.
Simulation d'une situation de mêlée tournée #Robotique. Un projet @SigmaClermont @2MAtech @ASMOfficiel. pic.twitter.com/u7L3IaSEQR
— SIGMA Clermont (@SigmaClermont) 28 mai 2018
Mêlée fermée, écroulée, poussée dans l’axe ou phase de ruck, le robot doit reproduire tous les efforts consentis par un pilier. Le développement a été réalisé en collaboration avec le centre de formation de l’ASM.
« La chance qu’on a à l’ASM, c’est que dès que tu as une idée, il y a tout un tas de trucs qui se mettent en place pour essayer de la réaliser. On avait réfléchi sur le travail individuel du joueur, comment le faire performer, notamment en avançant et en reculant pour qu’il n’y ait pas de pertes de position », explique enthousiaste Fred Sliauvaud, entraîneur préformation de l’ASM.
Les essais sont en cours pour le joug de #rugby robotisé avec Kilian Tripier, talonneur et capitaine @ASMOfficiel Espoirs. pic.twitter.com/fm4ZrlcttR
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Un prototype à 140 000 euros
Près de 10 années de recherche ont été nécessaires, avec la mobilisation de l’école d’ingénieurs clermontoise et de la société 2matech qui ont dû, notamment, réduire le coût du projet.
« La première étude, on était sur 140 000 euros environ pour le prototype. Maintenant on est sur des solutions à 60 000 / 70 000 euros. Le but est de remplir le cahier des charges avec l’ASM, voir s’ils souhaitent aller plus loin dans la démarche et envisager une commercialisation», précise José Alba, Directeur de 2MATech.
L’essayer c’est, parait-il, l’adopter. Pour le Vice-président de l’ASM Jean-Marc Lhermet qui a testé le robot… il reste quelques petits réglages à effectuer.