Une jeune femme "radicalisée" de 18 ans a été interpellée mercredi à Clermont-Ferrand par les services antiterroristes, qui ont repéré des "messages inquiétants" sur Telegram, la messagerie cryptée prisée des jihadistes.
La jeune femme, née en juin 1998, tout juste majeure, a été "repérée par la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure, ndlr) dans le cadre de la surveillance des chaînes de Telegram", a précisé cette source confirmant une information du quotidien régional La Montagne.
La section antiterroriste du parquet de Paris a déclenché dans la foulée, mardi, une enquête préliminaire pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle".
La jeune femme devait être transférée au siège de la DGSI à Levallois-Perret, près de Paris, pour y poursuivre sa garde à vue, selon une source policière.
Comme le prévoit la loi en matière d'antiterrorisme, les enquêteurs peuvent l'interroger pendant quatre jours, soit jusqu'à dimanche.
D'autres affaires liées à l'utilisation de Telegram
Dans une récente affaire, un juge d'instruction antiterroriste a mis en examen lundi et placé en détention provisoire une mineure de 16 ans, repérée sur Telegram.
La jeune fille y avait exprimé son intention de commettre un attentat en France et "relayé de nombreux messages de propagande du groupe Etat islamique", selon une source proche de l'enquête.
L'adolescente domiciliée à Melun a été mise en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle" et "provocation à la commission d'actes de terrorisme par un moyen de communication en ligne".
Les tueurs jihadistes du prêtre de Saint-Etienne-du-Rouvray, égorgé en pleine messe le 26 juillet, avaient fait connaissance via Telegram quelques jours avant leur passage à l'acte.