Une manifestation de lycéens a dégénéré dès son début, lundi 3 décembre à Clermont-Ferrand. Des heurts ont eu lieu avec la police qui a reçu des projectiles avant de riposter avec du gaz lacrymogène. Plusieurs manifestants ont affiché leur soutien aux gilets jaunes.
Une manifestation lycéenne a dégénéré à Clermont-Ferrand dès son début, lundi 3 décembre vers 09h30: des poubelles ont été incendiées, notamment avenue Carnot. Après avoir reçu des projectiles, les forces de l'ordre ont riposté avec du gaz lacrymogène.
Lacrymogènes et projectiles de sortie devant le lycée Blaise Pascal. pic.twitter.com/F0Sdl8fx7q
— Fabien Gandilhon (@fgandi) 3 décembre 2018
Cinq interpellations ont eu lieu, et des tensions ont été observées devant les lycées Blaise Pascal, Sidoine Apollinaire, Jeanne d'Arc et Ambroise Brugière. Au total près de 400 lycéens étaient dans la rue selon la police. Près d'une centaine ont continué à manifester jusqu'à la place de Jaude. Plusieurs rétroviseurs de voiture ont été cassés.
Lacrymogènes en face du lycée Blaise Pascal. pic.twitter.com/TVTqpIrK9z
— Fabien Gandilhon (@fgandi) 3 décembre 2018
Des lycéens avec les gilets jaunes
Parmi les lycéens rencontrés et interrogés ce matin par nos équipes, la plupart affichaient clairement un soutien aux gilets jaunes. Le syndicat de lycéens UNL avait appelé à un blocage des lycées contre la plateforme Parcoursup vendredi 30 novembre. Un lycéen membre de ce syndicat, Angel Berthemin, étudiant au lycée Blaise Pascal, affiche clairement un autocollant UNL à droite, un gilet jaune enroulé sur son bras gauche :"cette colère est normale, il faut qu'elle s'exprime" dit-il.
"Plusieurs lycéens se sont mobilisés en nombre. La police est arrivée en nombre aussi, ça a fait peur à tout le monde. La police a tiré du gaz lacrymogène, en pointant les matraques sur nous, à mettre les flash-balls sur les lycéens. Forcément quand y'a un truc comme çà qui arrive, malheureusement y'a des violences (...) On n'est pas d'accord avec ces violences, mais on n'est pas d'accord non plus avec les violences policières qui ont lieu. Aujourd'hui il y a une colère, et c'est pour çà que j'ai le brassard des gilets jaunes. Il y a une colère qui s'exprime par les gilets jaunes, aussi par les lycéens, les étudiants, les syndicalistes, tout le monde. Quand elle veut s'exprimer dans des cadres sains, en manifestation, en blocage pacifiste, les forces de l'ordre arrivent à commencent à nous gazer, c'est comme çà. Toutes les réformes mises en place par le gouvernement depuis 1 an et demi (...), Parcoursup, la réforme du bac pro, du bac, le Service National Universel, tout çà coûte de l'argent, le S.N.U. ça coûte 3 milliards. Si cet argent va dans l'Education Nationale, on réglera une partie des problèmes qu'il y a."
Interpellation devant le lycée Blaise Pascal. pic.twitter.com/mRKxnFppZe
— Fabien Gandilhon (@fgandi) 3 décembre 2018