Contre la loi travail, une nouvelle manifestation était prévue à 17h30 Place de Jaude à Clermont. Une manifestation qui a rassemblé un millier de personnes,. Pendant ce temps-là, après l'échec de la motion de censure contre le gouvernement, la loi travail était adoptée en première lecture.
Place de Jaude, en fin d'après-midi, jeudi, ils étaient encore plusieurs centaines de personnes, voire un millier, à ne pas vouloir baisser les bras malgré le passage en force du gouvernement et l'utilisation du 49-3 pour faire passer la loi travail.
C'est à l'appel de différents syndicats : CGT, FO, FSU, Unef, Solidaires, UNL et Fidl que ce rassemblement a eu lieu, mais d'autres organisations politiques étaient aussi présentes. Les jeunes, quant-à eux, étaient moins nombreux dans les manifestations et les rassemblements, puisqu'ils sont actuellement en pleine période d'examens et les lycéens préparent le bac. Pour eux tous, il n'est pas question pour autant de renoncer.
Il y a toujours à faire. On n'a pas oublié le CPE. Le CPE, la loi avait été votée, ils l'ont retirée après. Celle-là, on va la faire retirer. Il y a 75% des Français qui sont contre. Il va bien falloir qu'à un moment ou à un autre, les autistes qui nous gouvernent écoutent le message du peuple. Frederic Bochard, Secrétaire F.O. 63
Il y a encore des choses à faire pour que cette loi ne passe pas. Le 49-3 ne fait qu'accélérer les choses à l'Assemblée Nationale. Le Sénat sera une nouvelle étape, donc on a encore le temps de mobiliser contre cette loi. Julien Pauliac, Secrétaire UD C.G.T. 63
Pendant ce temps-là, l'Assemblée nationale n'a pas voté la motion de censure déposée par la droite contre le gouvernement, de sorte que le projet de loi Travail a finalement été adopté en première lecture, selon la procédure prévue par l'article 49-3 de la Constitution.
La motion a recueilli 246 voix, en dessous des 288 voix -majorité absolue actuelle des députés- qui auraient été nécessaires pour renverser le gouvernement de Manuel Valls, selon les résultats annoncés au perchoir par le président de l'Assemblée, Claude Bartolone (PS). Ce total est cependant plus élevé que lors des précédents engagements de responsabilité pour la loi Macron.
Deux autres journées de mobilisation ont été fixées aux 17 et 19 mai, à l'appel des sept syndicats, et des grèves reconductibles sont prévues dans certains secteurs, notamment chez les dockers et les marins, ou à la SNCF à l'appel de SUD-Rail et de la CGT-cheminots.