La ministre de la justice était à Clermont-Ferrand vendredi après-midi pour visiter l'établissement de placement éducatif de Clermont-Ferrand. L'occasion de faire le point sur la politique de la protection de la jeunesse.
Nicole Belloubet, la ministre de la justice a visité vendredi après-midi l'établissement de placement éducatif de Clermont-Ferrand.
L'EPE reçoit actuellement cinq jeunes mineurs délinquants en milieu ouvert. Les jeunes sont soumis à des horaires mais peuvent sortir pendant la journée. Cette structure publique est une alternative à l'enfermement en prison ou en centre éducatif fermé.
"Elle offre une palette de réponses diversifiée" explique Nicole Belloubet. "C'est ce que nous cherchons à faire à la PJJ, c'est-à-dire à la fois répondre par des mesures d'accueil de jour, par des établissements comme ceux-ci qui sont à la fois des établissements d'accueil et de remobilisation, et par des structures plus fermées lorsque ça apparaît nécessaire. C'est cette pluralité qui est importante pour reprendre en charge ces jeunes."
Beaucoup de ces mineurs sont ici pour plusieurs mois. Reprendre en charge ces jeunes délinquants nécessite du temps mais aussi beaucoup de personnel. Le syndicat majoritaire dénonce justement un manque de moyens.
"Il faut savoir que l'on est ouvert 365 jours par an, 24 heures sur 24, donc les cycles horaires sont très importants" explique Arnaud Blatteyron, co-secrétaire SNPES PJJ/FSU. "Il y a des éducateurs qui travaillent de nuit, de jour. On peut avoir jusqu'à douze jeunes qui demandent un suivi individualisé et du coup, être un seul éducateur sur le service, c'est pas possible à gérer. "
La visite de la ministre de la justice s'est achevée par une rencontre avec les différents acteurs locaux de la protection judiciaire de la jeunesse, avec autour de la table également des politiques et magistrats. Une réunion à laquelle la presse n'était pas conviée.