Avec 36 degrés à l'ombre à Clermont-Ferrand jeudi 20 août, la chaleur a été étouffante. Mais il existe des endroits où cette fournaise est encore plus insupportable : ce sont les ilots de chaleur. Le CEREMA, un laboratoire clermontois vient de mesurer ce phénomène dans une étude.
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Il est près de midi place de Jaude à Clermont-Ferrand ce jeudi 20 août et le thermomètre affiche déjà 33 degrés. Entre le sol minéral, la circulation, le manque de verdure nous sommes dans ce qu'on appelle un ilot de chaleur : il y en a plusieurs dans la ville. Une passante indique : « Pour qu’il fasse moins chaud, il faudrait plus de verdure ». Un autre ajoute : « Il faudrait mettre des arbres au milieu ou mettre des brumisateurs comme le font certaines villes ».
Une étude du CEREMA
Les arbres, l'eau, peuvent faire une nette différence. Un peu plus loin place Delille, il fait plus de 35 degrés à 14h, mais il ferait bien plus chaud s'il n'y avait pas ces aménagements. Roland Cotte a étudié le phénomène d'ilot de chaleur à Clermont-Ferrand : d'un quartier à l'autre les températures varient. Roland Cotte, Directeur du département laboratoire de Clermont-Ferrand au CEREMA, (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement) explique : «
Si on se déplace de quelques dizaines ou centaines de mètres, en direction du tram Delille ou vers le parvis de la gare SNCF, on peut observer des différences de température qui vont entre 1 et 2 degrés. Il y a vraiment une différence en fonction de la forme urbaine, de la présence de végétaux qui atténue l’effet d’ilot de chaleur urbain. On a des températures moins élevées que sur l’arrêt tram et sur le parvis de la gare, voire que sur la place de Jaude où les températures sont encore plus élevées ».
Deux degrés en plus en 60 ans
Avec le réchauffement climatique, la ville étudie des projets pour s'adapter et garder ses habitants parfois poussés à aller s'installer au frais, hors du centre-ville. Un Clermontois indique : «
Si la ville ne s’adapte pas à tout cela et que rien n’est fait pour gérer la chaleur, à terme, ça pourrait être quelque chose qui me ferait changer de ville ». Un autre affirme : «
Il faudrait que l’on arrive vraiment à des températures extrêmes pour que je quitte mon Clermont ». Les phénomènes d'ilots de chaleur vont s'amplifier en suivant l'évolution du climat. En soixante ans la température moyenne de Clermont-Ferrand a augmenté de deux degrés.