Le kiosque à journaux installé sur la place principale de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) avait déjà connu un passage à vide. Les mois difficiles du confinement et l’arrêt de l’approvisionnement ont eu raison de la détermination de cette commerçante qui envisage de fermer définitivement.
C’est pourtant un des endroits les plus passants de Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme, entre la place de Jaude, la plus centrale et le quartier commerçant de la vieille ville. Un emplacement qui ne garantit pas la rentabilité du kiosque à journaux repris il y a 7 mois par Sylvie Robert, il risque bien de baisser le rideau définitivement fin juillet.
Samedi 13 juin, l’activité semble repartie, on y compte 200 clients au cours de la matinée. Mais c’est rare et après la baisse des ventes pendant la crise des gilets jaunes, puis pendant le confinement voilà que la mise en liquidation judiciaire de Presstalis, le distributeur en province de nombreux journaux et magazines a mis à mal tous les espoirs de sa gérante : "Financièrement, on ne s’en sort pas, parce que mon salaire, c’est par rapport aux ventes. Comme il n’y a pas de magazines, pas de quotidiens et c’est ce qui rapporte le pus au niveau des commissions, comme on n’est pas livrés, je ne vends pas".
De son propre aveu, elle aimerait continuer. Mais travailler dans ce kiosque à journaux est devenu trop précaire : "On a perdu au moins 50 % de notre chiffre d’affaires, c’est 60 heures par semaine, 7 jours sur 7, avec à la fin un RSA".
Reste une petite lueur d'espoir, Sylvie Robert devrait être reçue à la mairie de Clermont-Ferrand la semaine prochaine.