Conduire sous l’empire d’un état alcoolique est punissable par loi. Surtout si c’est une habitude… C’est ce qu’a découvert un automobiliste récidiviste, ce mardi 29 janvier, devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand.
« Je suis un idiot ! ». Face à la présidente du tribunal correctionnel de Clemont-Ferrand, ce mardi 29 janvier, Nicolas A., un grand gaillard bientôt quadragénaire ne se défend pas, bien au contraire. Contrôlé à Peschadoires (Puy-de-Dôme) par les gendarmes de sa commune avec un taux d’alcoolémie de 0,82 g d'alcool par litre de sang il y a près d’un an, l’homme ne cesse de battre sa coulpe.
« J’ai pas d’excuses, je suis idiot je vous dis ! Ce jour-là, j’avais du monde à manger à midi et je n’étais pas parti pour sortir. Mais j’ai trouvé un recommandé de la Préfecture dans ma boîte aux lettres... J’ai pas réfléchi, j’ai pris la voiture pour aller le chercher. En plus je voulais aller prendre rendez-vous chez mon médecin qui est juste à côté pour arrêter de fumer… Ce que je n’ai pas fait du coup! »
Pas d’excuse mais une pathologie pour la magistrate, qui n’a pas manqué de lui rappeler qu’il avait déjà été condamné à trois reprises pour des faits similaires. « Avec le casier que vous avez, vous n'allez pas me dire que vous ne saviez pas que vous ne pouviez pas prendre le volant ! Vous ne vous rendez pas compte que vous avez certainement un problème dans votre rapport à l’alcool ? »
Déjà suivi pour cette problématique il y a dix ans, l’homme ne semble pas tout à fait d’accord, même s’il assure que s’il le faut il entamera la démarche. « Vous êtes dans le déni ! Il faut quand même que vous admettiez que vous avez un problème ! Car si vous estimez ne pas en avoir besoin, cela ne sert à rien ! »
Je ne peux même pas aller acheter une baguette de pain !
Depuis ce contrôle, ce père de deux enfants, artisan plombier sans emploi car il s’occupe des travaux de sa maison, ne peut évidemment plus conduire, puisque son permis lui a été retiré. « Comment faites-vous ? » lui demande la présidente.
« Je me débrouille pour aller acheter les matériaux pour mes travaux avec ma femme le samedi quand elle ne travaille pas. Sinon je suis coincé chez moi, je ne peux même pas aller acheter une baguette de pain ! »
Et le pain, Nicolas A. n’est pas prêt d’aller en chercher…. Car même si son avocate a bien tenté de faire jouer le fait qu’il réside à une demi-heure à pied de l’arrêt de bus, il a été condamné à une peine de trois mois d’emprisonnement et une annulation de son permis de conduire. Et il va également devoir se soumettre à des soins.