Plusieurs familles de migrants déboutées du droit d'asile dorment à la rue à Clermont-Ferrand. Jeudi 29 juin, le Secours Populaire leur a distribué des tentes, afin de leur permettre d'aller s'installer dans des campings. L'occasion pour sa présidente de lancer un cri d'alarme et un appel à l'aide.
"C'est peut-être plus un cri que de souffrance que d'alarme". Nicole Rouvet, la présidente du Secours Populaire a tenu à mettre les choses au point. Alors qu'une cinquantaine de migrants déboutés du droit d'asile dorment à la rue, elle a adressé une lettre aux pouvoirs publics, mercredi 29 juin, afin de les alerter sur la situation et surtout de leur demande de l'aide.
"Dans cette situation que nous rencontrons et qui concerne les migrants il y a eu des avancées, puisque cet hiver presque tout le monde a été à l'abri et que les primo-arrivants sont mieux pris en compte. Là où ça ne va plus du tout c'est qu'aujourd'hui dans ce pays, dans notre ville, il y a des personnes qui sont là depuis 2, 3 ou 4 ans, des migrants réfugiés qu'on appelle des déboutés qui n'ont pas le droit de travailler et qu'on fait errer d'hôtel en hôtel... Je demande que ça s'arrête. Aucune femme, aucun homme, aucun enfant ne doit dormir dehors. Il y a des enfants qui sont petits et avec la chaleur qui s'annonce comment voulez-vous qu'il n'y ait pas de problèmes!"
Afin d'apporter une aide d'urgence à ses familles, le secours populaire leur a distribué des tentes. "On s'est dit au'avec les vacances, ils seraient peut-être moins mal dans les campings... poursuit Nicole Rouvet. Mais ce n'est pas la solution les tentes! C'est des pis-allers! C'est contre ça qu'il faut lutter. Et il faut que les pouvoirs publics nous aident!"
Afin de trouver des solutions, la présidente du Secours Populaire a demandé un rendez-vous avec l'association des maires ruraux de France. Pour que tous les acteurs associatifs et politiques travaillent main dans la main.