A Clermont Ferrand, une manifestation de soignants a lieu ce mardi 16 juin à 11 heures devant le siège de l’Agence Régionale de Santé. Environ 700 personnes se sont rassemblées pour demander une revalorisation des salaires, l'arrêt de la fermeture des lits et davantage de personnel.
A Clermont-Ferrand, des soignants ont appelé à manifester ce mardi 16 juin à 11 heures devant l’Agence Régionale de Santé (ARS). Environ 700 personnes se sont donc rassemblées afin de demander plus de moyens pour l’hôpital public. « Ils exigent l’augmentation des budgets des établissements à hauteur de leurs besoins, l’arrêt de toutes les fusions, fermetures d’établissements, de services et de lits, la réouverture des lits pour garantir l’accès, la proximité et l’égalité de la prise en charge pour la population sur tout le territoire, le matériel nécessaire pour prendre en charge la correctement la population et la revalorisation générale des salaires de tous les agents hospitaliers (300 euros minimum pour tous et la prime de 1 500 euros pour tous », précise l’intersyndicale du CHU de Clermont-Ferrand dans un communiqué.
Des réorganisations dénoncées
« On a l’impression que le gouvernement fait beaucoup d’annonces pour faire croire à l’opinion publique qu’il va y avoir un arrêt de la fermeture des lits et une amélioration de la prise en charge mais on se rend compte qu’en fait le démantèlement de l’hôpital public, les réorganisations continuent. Les soignants viennent de passer une période tendue et pour les remercier on leur impose toujours plus de réorganisations », s’indigne Christophe Cibert, secrétaire général adjoint de la CGT du CHU de Clermont-Ferrand. Selon lui, les promesses de ne pas fermer de lits et d’offrir plus de moyens aux personnels hospitaliers n’ont pas été tenues.
Une opinion publique favorable
« On se sent soutenus par l’opinion publique. On a l’impression que les gens ont compris l’importance d’un système de santé fort et d’un service public indépendant qui n’est pas soumis au fonctionnement d’autres entités », explique Christophe Cibert. Dans le cortège, les manifestants brandissent des pancartes où l’on peut lire : « Soyons estimés, pas méprisés », « Amputation programmée » ou encore « Pneumologie à bout de souffle ». L’appel à manifester provient des syndicats CGT, FO et Sud.
"Tous en blanc"
Le grand absent, la CFDT, soutient pourtant les revendications de cette manifestation mais ne souhaite pas appeler à manifester en raison des conditions sanitaires liées au COVID 19. Elle invite ne revanche à participer, ce mardi, à une action « Tous en blanc » : « s’habiller en blanc, mettre un chiffon blanc aux fenêtres ou au rétroviseur de sa voiture, porter sur son masque l’inscription « Pas de miettes pour nos héros » », précise la CFDT dans un communiqué. Ce mardi soir, à 18 heures, le syndicat Sud Solidaires ainsi que plusieurs collectifs appellent également à se rassembler place de Jaude en soutien aux personnels hospitaliers.