Clermont-Ferrand : un premier jour de transports en commun gratuits

Le week-end, plus besoin de ticket pour voyager en bus ou en tram dans la métropole de Clermont-Ferrand. Les transports en commun sont gratuits et ce, depuis ce samedi 4 décembre. A terme, la mesure pourrait même être étendue.

Depuis ce samedi 4 décembre, la gratuité des transports en commun le week-end s'applique à l'ensemble des communes de la métropole de Clermont-Ferrand. L'expérimentation va durer deux ans et pourrait s'appliquer ensuite en permanence. La volonté des élus est de réduire la place de la voiture en ville. Olivier Bianchi, président (PS) de Clermont Auvergne Métropole, explique : « Nous devons proposer une politique qui permette de partager l’espace public. Il fait faire de la place aux autres, aux vélos, aux piétons, aux transports publics. Je ne parle pas de ceux qui viennent de la troisième couronne et qui n’ont pas de solution de transport. Mais à Clermont-Ferrand, les statistiques prouvent que nous sommes une des villes où on prend encore trop la voiture, pour 3 kilomètres et il y a trop de gens seuls dans leur voiture. Nous devons leur proposer des alternatives ».

L'avis de quelques usagers

Lorsqu'on demande aux usagers ce qu'ils en pensent, les réponses sont unanimes. Un habitant indique : « Clairement c’est pratique, surtout pour moi qui travaille dans la restauration le week-end, c’est beaucoup plus simple pour moi d’aller au travail ». Une habitante ajoute : « Même si on a un abonnement à l’année, c’est quand même pratique quand on reçoit des gens qui viennent le week-end. Là, on va au marché de Noël et on a les transports gratuits pour y aller, donc c’est super ». Une autre précise : « Je trouve que c’est une bonne opportunité pour les gens qui ne peuvent pas payer. J’utiliserai les transports beaucoup plus ».  

Un coût de 2,1 millions d'euros 

S'il y a bien gratuité pour les usagers le week-end, la mesure représente un coût pour les collectivités. Mais les élus assument, c'est un vrai choix. François Rage, président du SMTC, souligne : « C’est évident que rien n’est gratuit. Ce qui est gratuit aujourd’hui c’est la possibilité pour les usagers d’entrer dans le tram sans valider, sans composter. Ils rentrent gratuitement dans le tram. Cette opération a un coût : 2,1 millions d’euros, partagés par les 3 collectivités, SMTC, Métropole et Ville de Clermont-Ferrand. Ce ne sont pas que les impôts, ce sont aussi les entreprises qui participent aux recettes de ces collectivités.  C’est un choix politique. Ces sommes qui sont mises sur la gratuité ne sont pas mises sur d’autres éléments ».

Une mesure qui pourrait être étendue

Cette mesure, si elle fonctionne, pourrait être étendue. Olivier Bianchi, président (PS) de Clermont Auvergne Métropole, affirme : « Nous voulons observer les phénomènes. Dans toutes les villes où la gratuité a été mise en œuvre, il y a une augmentation de trafic et ça réduit le nombre de voitures en circulation. C’est bénéfique pour la planète et pour les maladies chroniques des habitants de notre territoire. Cela permet d’aider le centre-ville de manière économique car on peut se rendre plus facilement dans le centre-ville. C’est une aide directe aux commerçants. Si ça marche et si on a les moyens, cette expérimentation pourra passer à une durée plus longue puis peut-être à une généralisation ». François Rage, président du SMTC, confirme : « L’expérimentation pendant 2 ans va nous permettre de dire si on entérine cette mesure de gratuité pendant le week-end définitivement ou pas. Il est pour nous essentiel de mesurer l’augmentation de la fréquence et de voir d’où elle vient. On veut voir si ce sont des gens qui ont abandonné la voiture, si ce sont des gens qui n’avaient jamais utilisé les transports en commun ». Dans les autres villes qui ont fait une expérimentation similaire, la fréquentation a considérablement augmenté pour l'ensemble des transports en commun.  

L'actualité "Économie" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Auvergne-Rhône-Alpes
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité