Depuis la rentrée, l’école Jean-de-La-Fontaine à Clermont-Ferrand est parasitée par des puces. La faute aux chats errants, les insectes sont bien présents et, pour la mairie, difficile de s’en débarrasser. Après plusieurs fermetures, les parents réclament des solutions.
L’école maternelle Jean-de-La-Fontaine de Clermont-Ferrand est en proie à une invasion de puces depuis le 9 septembre. Pour l’heure, impossible de s’en débarrasser malgré plusieurs tentatives. Ce lundi 27 septembre, à nouveau, des puces ont été trouvées et l’école fermée, comme le raconte Cécile Audet, adjointe enfance-jeunesse à la mairie de Clermont-Ferrand : « Dès que cela nous a été signalé, nous avons réagi extrêmement rapidement. Nous avons mis en place une désinsectisation dans les locaux de l’école maternelle et de l’école élémentaire. Les choses ne se sont pas forcément améliorées, donc on a procédé à plusieurs séances avec une entreprise spécialisée. Nous avons traité les locaux, la cour de récréation élémentaire et maternelle, puisque c’est dans cette dernière que se situe le problème et qu’il y a le plus de puces. La direction nous a alerté sur le fait qu’il y avait des puces à l’entrée de l’école ».
Les chats errants à l'origine de l'invasion
Les coupables identifiés par la mairie : une quinzaine de chats errants à proximité de l’école : « On a récupéré les chats, des pièges ont été mis pour essayer d’en capturer un certain nombre. On a mis des affichages pour éviter de piéger les chats domestiques et on incite les gens à ne pas leur donner à manger », explique l’adjointe. Certains parents sont excédés par la situation comme le raconte Ophélie, une maman : « Ce matin, à 11h30, quand on a été chercher les enfants, la maîtresse nous a dit que l’école était fermée et pour les parents qui travaillent et qui n’ont pas de famille ici, ils sont obligés de ne pas aller travailler pour garder leur enfant. Ça pénalise tout le monde, il y a des maîtresses et des ATSEM qui ont été piquées… Elles ont autant le risque d’en ramener chez elles que nos enfants. Les enfants, ils n’en peuvent plus. Certaines salles, comme la salle de motricité, étaient fermées. Le personnel essaye de faire son maximum pour que les enfants ne soient pas trop touchés mais parfois, même en faisant attention, l’enfant peut avoir une puce sur lui ».
"Aujourd’hui, pareil, encore des puces, encore envahis"
L’école est donc fermée à compter de ce lundi. Selon la mairie, les enfants seront accueillis à l’école élémentaire pour les plus grands et à l’espace Mercœur pour les plus petits. Ophélie dénonce une situation qui n’a que trop duré : « Ils ont désinfecté les locaux, mais pas la cour de récréation. Le lendemain, des enfants ont signalé qu’une petite fille avait des bêtes sur la jambe et il s’est avéré que c’était des puces. Les enfants ont dû rester environ une heure à l’école et ils nous ont appelés pour qu’on vienne chercher les enfants, à cause de l’invasion. Ensuite, la cour a été traitée, mais pas locaux. Le lendemain, rebelote, il y avait encore des puces. Aujourd’hui, pareil, encore des puces, encore envahis. » Elle explique s’être rendue à la mairie pour tenter de trouver des solutions. Le parcours a effectivement été long : selon la mairie, les traitements ont commencé le 10 septembre par la désinsectisation de l’école tout le week-end. Les services ont dû ensuite intervenir à nouveau le mardi suivant, puis le vendredi s’est déroulé le traitement du groupe scolaire par fumigènes. L’école maternelle est restée fermée le lundi et le mardi, pour procéder à des nettoyages. Le mercredi de la réouverture, après la découverte de puces dans la cour de récréation, le même traitement a été appliqué. Après le signalement de puces aux abords immédiats de l’établissement, la décision de fermer l’école plus longtemps a été prise. Dès mardi après-midi, les procédures de traitement seront relancées.
Pas de date de réouverture fixée
Des personnels et des élèves ont été piqués, particulièrement aux jambes, explique Cécile Audet. Quant à Ophélie, la maman, elle est bien démunie pour se protéger d’une invasion à son domicile : « Heureusement, mon fils n’a pas été touché. Il y a 2 de ses camarades de classe qui ont eu des boutons. Le problème est qu’on nous conseille d’acheter des produits, des appareils à vapeur… Nous on veut bien, mais à 150 ou 200 euros l’appareil, la plupart des parents ne peuvent pas se le permettre. » La mairie se trouve face à une situation inédite : « C’est assez nouveau, c’est la première fois que ça arrive ce type de choses, c’est plutôt rare comme phénomène. On prend la situation très au sérieux. On a fait des informations aux familles dans les carnets de correspondance, on a travaillé en lien étroit avec l’Education nationale… On espère sincèrement que la situation sera rétablie après ces derniers traitements », précise Cécile Audet. La date de réouverture de l’école n’est pas encore arrêtée. La mairie indique qu’elle dépendra de l’efficacité des traitements.