L'Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand a rendu hommage, lundi midi, aux 129 disparus des attentats parisiens et aux centaines de blessés. Parmi les victimes du Bataclan se trouvait Matthieu Giroud, il avait enseigné dans l'établissement clermontois entre 2008 et 2012.
La minute de silence observée un peu partout en France à midi était empreinte d'une émotion particulière au cœur de l'Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. Entre 2008 et 2012, Matthieu Giroud, Maître de conférences en géographie, avait enseigné ici. Vendredi soir, cet homme de 39 ans, originaire de Grenoble, a été tué au Bataclan. Il laisse un petit garçon, âgé de trois ans, et son épouse, enceinte de leur deuxième enfant.
Dans les murs de l'université, on a également voulu rendre hommage aux victimes des attentats qui ont ciblé Paris, le 13 novembre. "Comme tous les citoyens, nous participons au deuil national", a réagi Mathias Bernard. "Nous avons été sous le choc de cette attaque terrible et totalement ignoble", ajoute le président de l'UBP pour qui la perte d'un de ses anciens enseignants apporte "une dimension personnelle qui ajoute à l'émotion que nous ressentons". Il rappelle qu'un des thèmes de recherche de Matthieu Giroud s'intéressait aux discriminations urbaines et à "la manière dont la violence pouvait sourdre d'une situation sociale".
Lundi matin, moins de 72 heures après les attentats parisiens dont le bilan provisoire est de 129 morts et 352 blessés, les cours ont repris dans l'établissement clermontois. "C'est la seule réponse que l'on peut apporter face à la barbarie", poursuit Mathias Bernard, "l'université a un rôle d'éducation, de formation. Elle a aussi un rôle social de faire comprendre par la connaissance scientifique, par la connaissance rationnelle, les événements du monde". "Notre travail, c'est aussi une forme de combat", lâche le professeur d'histoire contemporaine."Notre travail, c'est aussi une forme de combat. – Mathias Bernard, président de l'Université Blaise Pascal
En fin de matinée, les étudiants ont fait une pause pour rendre hommage. Par ce geste, ils ont aussi "affirmé de façon solidaire, collective, un attachement aux valeurs de notre république et de notre démocratie", explique Mathias Bernard.