Le Clermont Foot 63 et l'ES Troyes-Aube-Champagne ont reçu vendredi 26 juin l'ordonnance du Conseil d'Etat rejetant leur recours pour pouvoir jouer les play-offs et les barrages d'accessions en Ligue 1 en août. Une décision que les deux clubs regrettent.
Ils n'ont pas d'autre choix que de prendre acte de l'ordonnance du Conseil d'Etat, mais le regrettent. Le Clermont Foot 63 et l'ES Troyes-Aube-Champagne ont donc décidé de faire un communiqué commun pour expliquer leur réaction face au rejet de leur recours, dénonçant avec force un "deux poids, deux mesures" en matière de football en France.
Le 12 juin, ces clubs avaient en effet saisit le Conseil d'Etat contre la décision du Conseil d’Administration de la Ligue de Football Professionnel (LFP) en date du 30 avril annulant l’organisation pour la saison 2019-2020 des play-offs et barrages Ligue 1-Ligue 2. Le but : que soit réétudiée la possibilité d’organiser des barrages en cas d’évolution positive de la situation sanitaire en France. En effet, lors du confinement qui a sonné la fin de la saison 2019-2020, le Clermont Foot était 5ème de la compétition. Si ces matches avaient pu être organisés, cela aurait permis au club d'envisager une possible montée en Ligue 1. Un rêve aujourd'hui inaccessible.
Dans son communiqué, le Clermont Foot rappelle une nouvelle fois que "la démarche engagée n’avait pas pour objet de remettre en cause les décisions de la LFP sur l’arrêt de la saison régulière, ni celle relative au classement et des modalités de son établissement, ni le nombre d’équipes devant jouer en 2020-2021 en Ligue 1 et en Ligue 2. L’objectif n’était pas de changer le règlement mais au contraire de le faire respecter."
Pour lui, le problème est qu'aujourd'hui, l’organisation des matches de promotion-relégation L1-L2 entre la mi-juillet et le début du mois d’août semble tout à fait possible. D'autant plus que "la saison 2019-2020 annoncée par le Premier Ministre le 28 avril comme ne pouvant "reprendre", va finalement reprendre avec la finale de Coupe de France masculine PSG-Saint Etienne le 24 juillet, la finale de Coupe de la Ligue PSG-OL le 31 juillet, les demi-finales de la Coupe de France féminine le 2 août (Bordeaux-PSG et Guingamp-OL) et sa finale le 9 août."
Le club avance d'autres arguments : la fin de l'état d'urgence sanitaire le 10 juillet, le déconfinement progressif, l'organisation de dizaines de matches amicaux après le 10 juillet pour préparer la saison prochaine. "Aucune des observations soulevées par nos clubs devant le Conseil d’Etat n’a reçu de réponse tant est forte l’évidence du "deux poids, deux mesures" en la matière. Nous le regrettons", conclut-il.