Battre les Américains chez eux, un exploit que vient de réaliser l’équipe de France : elle est devenue championne du monde de burger à Dallas. Au sein de la team burger France, Nelson, un chef de Clermont-Ferrand, raconte cette expérience inoubliable.

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Un véritable exploit ! Dimanche 12 novembre, à Dallas, au Texas, l’équipe de France est devenue championne du monde de burger lors du World Food Championships. Parmi les 3 membres de l'équipe, Nelson Batouxas, un chef de Clermont-Ferrand âgé 43 ans. Depuis 12 ans, il est à la tête d'un atelier de cuisine. Aux côtés de Joannes Richard et de Benoît Sanchez, il avait annoncé la couleur, en disant qu’ « il ne voulait pas faire de la figuration ». Pari réussi pour l’Auvergnat et ses coéquipiers. Au lendemain de sa victoire, après une courte nuit, Nelson repense à la délibération du jury : « A l’annonce du résultat, ça a été une libération. J’ai tout de suite pensé à mes proches et à toute mon équipe. C’était émouvant. C’est une grande fierté avec une reconnaissance mondiale ». Sur ces images, on peut voir la joie de l’équipe.

Une recette changée la veille de la finale


Le Clermontois poursuit : « Cela s’est joué à pas grand-chose. Cela s’est joué à 0,3 point. Ce qui a fait la différence, c’est la mise en scène, le show à l’américaine ». En finale, son équipe affrontait 6 autres groupes. La veille de la finale, la recette a été revue et corrigée. Une vraie mise sous pression pour l’équipe : « On a changé de recette un jour avant la finale. On s’est mis en danger. Le jour d’avant, on est allés dans un magasin pour choisir les ingrédients et bâtir une nouvelle recette. Cela a été très dur, on a douté. Finalement ça a payé, et on a réussi ». Voici la recette du burger champion du monde : « Dans la recette, il y a un crumble de pop-corn avec des noix de cajou. A l’intérieur, il y avait un steak qui venait d’une des 100 meilleures boucheries américaines et ça fait la différence. On a fait des pickles de mangue et de concombre avec un ketchup à l’ananas. On a préparé une réduction de tomates épicées pour apporter du punchy. Sur le dessus, il y avait une salade de mesclun avec de la coriandre et du persil, pour apporter de la fraîcheur ».

Une attente interminable

Nelson raconte comment il a vécu cette expérience : « J’ai bien vécu l’aventure car de nature je ne suis pas stressé. Il y a des personnalités différentes dans l’équipe. On était sous pression pendant l’épreuve et après il y a eu une très longue attente. On a terminé la finale à 12 heures et les résultats étaient à 18 heures ».


L’histoire ne s’arrête peut-être pas là pour la team burger France : « Avec ce titre, on gagne déjà une belle notoriété et on peut se dire qu’on a battu les Américains à domicile. Il y a ensuite d’autres épreuves aux Etats-Unis pour le championnat du monde de burger et on a gagné notre qualification. On est en train de réfléchir pour voir si on y participe en février-mars prochain ».

"Ces échanges me marqueront à vie"

Le chef est heureux d’avoir participé à un tel événement international : « Je suis content d’avoir découvert ce pays, sa culture. J’ai pu côtoyer plusieurs équipes, de différentes nationalités. Je retiens surtout le staff, avec des chefs français d’exception, comme notre coach Gilles Epié. Ces échanges me marqueront à vie ». Le titre de champion du monde en poche, le Clermontois réfléchit comment le mettre à profit : « On verra après pour la suite. Je ne sais pas encore comment l’exploiter. Il faut prendre le temps ». Nelson rentre mercredi soir en Auvergne. Les cours de cuisine chez "Nelson, la cuisine et vous" n’attendent pas. Ils reprennent dès samedi 18 novembre.

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