L'heure est aux économies d'énergie pour tout le monde, même dans les hôpitaux. Au CHU de Clermont-Ferrand, un système a été mis en place afin de valoriser l’énergie perdue en circuit court. Un système qui permettrait de réduire presque de moitié la consommation de gaz naturel de l'hôpital.
Pendant les épisodes caniculaires, les besoins en froid d'un hôpital sont plus importants, que ce soit dans un bloc opératoire ou dans la chambre des patients. Aussi, les installations énergétiques doivent être adaptées, comme c’est le cas au CHU de Clermont-Ferrand : « Jusqu'ici nous produisions l’eau glacée pour l’hôpital avec 4 groupes froids d’ancienne génération. Il se trouve que pendant les pics caniculaires, qui sont de plus en plus fréquents et de plus en plus intenses, on était un peu justes sur la capacité à produire du froid. Il a été nécessaire pour sécuriser la production d’augmenter la capacité. On l’a fait avec un nouveau groupe de nouvelle génération dont le rendement est plus performant », explique Rémi Marchand, responsable réalisation ENGIE Solutions.
Récupérer l'énergie
Il permet d'augmenter de 20 % la capacité de la production de froid et surtout, la chaleur dégagée par ce système est réutilisée par l'hôpital. « La pompe à chaleur va nous permettre de valoriser l’énergie récupérée par le biais du groupe froid et la réinjecter sur le réseau de chaleur du NHE (NDLR : Nouvel Hôpital Estaing). Ainsi, on récupère de l'énergie qui normalement serait perdue », indique Maxence Jardin, chargé d’affaires travaux ENGIE Solutions.
Faire des économies
Le NHE devient alors son propre producteur d'eau chaude, ce qui permet aussi de diminuer la consommation en gaz naturel et en électricité. « Nous avons des objectifs pour 2030 ou 2050. On doit réduire notre consommation de 60%. Pour cela, il faut qu’on mette le pied à l’étrier et qu’on commence quelque part. Grâce à ce système, on va attaquer à 27%. On est déjà en avance sur les autres grâce à ce système », se félicite Lionel Jane, responsable des exploitations au CHU de Clermont-Ferrand. Avec ce système, le rejet de 965 tonnes de CO2 sera évité chaque année, l'équivalent de 5 millions de km effectués en voiture.