Compter les oiseaux du jardin : un geste simple mais très important

Ce dimanche 30 janvier, c'est la 10ème édition du comptage national des oiseaux de jardin, organisé par la Ligue Protectrice des Oiseaux. Si cette opération grand public a une valeur scientifique, elle a aussi pour but de sensibiliser le plus grand nombre à la fragilité des espèces. A Saint-Genès-Champanelle, près de Clermont-Ferrand, un ornithologue amateur y prend part.

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Ce dimanche 30 janvier, se tient pour la deuxième journée, la 10ème édition du comptage national des oiseaux de jardin, organisé par la Ligue Protectrice des Oiseaux. Pour participer, rien de compliqué. La LPO recommande de choisir un créneau d’une heure, idéalement en fin de matinée ou en début d’après-midi, quand les températures sont un peu plus chaudes et les oiseaux plus actifs. Il faut compter et noter durant 1 heure tous les oiseaux qui visitent le jardin. Afin de ne pas compter 2 fois le même oiseau, ne conservez au final que le nombre maximal d’oiseaux de la même espèce observés en même temps. Puis il faut transmettre les données sur le site de l’Observatoire des oiseaux des jardins.

De nombreuses espèces présentes

Chez cet ornithologue amateur de Saint-Genès-Champanelle, près de Clermont-Ferrand, le comptage des oiseaux s’effectue 12 mois dans l’année. Depuis son enfance, jusqu’à aujourd’hui, Jean-Claude n’a jamais cessé de nourrir les oiseaux communs. Pinsons du nord, mésanges, chardonnerets, geais des chênes, pas moins de 13 espèces se pressent dans son jardin. Jean-Claude Fournier, co-responsable de la LPO de la Chaîne des Puys, explique : « Ce qui est bien, c’est de mettre des pommes au sol et là ça attire tous les merles, toutes les grives. Plus il fait froid, plus ils viennent manger les pommes. Même si elles sont un peu pourries, ça fait un peu d’alcool, ça les réchauffe. Tout au long de l’année, il y a une quarantaine d’espèces qui viennent ici : ça peut être mieux mais c’est déjà pas mal. Là, il y a beaucoup de pinsons du nord qui viennent, des hivernants. Ils viennent des pays du nord ».

Le rôle du chat

Mais les pommes de Jean-Claude ne font pas fuir pour autant les chats, ces prédateurs en partie responsables du déclin des populations d’oiseaux. Jean-Claude Fournier souligne : « Les scientifiques ont étudié le problème et ils se sont aperçu qu’en comptant l’Amérique du Nord, en prenant le plus petit nombre susceptible d’attraper des oiseaux, on arrive à 1,4 milliard tous les ans d’oiseaux prélevés par le chat domestique ».

Ce dimanche 30 janvier, c'est la 10ème édition du comptage national des oiseaux de jardin, organisé par la Ligue Protectrice des Oiseaux. Si cette opération grand public a une valeur scientifique, elle a aussi pour but de sensibiliser le plus grand nombre à la fragilité des espèces. A Saint-Genès-Champanelle, dans le Puy-de-Dôme, un ornithologue amateur y prend part. ©J. Doumeng / L. Pastural / P. Raclet

"On va tout droit vers un printemps silencieux"

L’an dernier plus de 17 000 jardins avaient pris part à cette opération de comptage et 540 000 oiseaux avaient alors été dénombrés. Jean-Claude Fournier indique : « C’est le moment où jamais, il faut rétablir l’équilibre autrement on va être très mal. On va tout droit vers un printemps silencieux et un printemps silencieux ce n’est pas bon pour l’être humain. On a besoin d’entendre chanter les oiseaux au printemps. S’il n’y a plus d’oiseaux qui chantent, ça va être catastrophique pour le moral ».

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