Confinement : comment les sismographes perçoivent la vie au ralenti à Clermont-Ferrand

A Clermont-Ferrand, des chercheurs en sismologie ont enregistré pendant le confinement dû au coronavirus COVID 19 une baisse du bruit sismique. C’est le signe d’une activité humaine au ralenti.
 

Souvenez-vous, à Clermont-Ferrand, lors des mouvements de foule place de Jaude célébrant les victoires de l’ASM ou de l’équipe de France en coupe du monde de Football en 2018, des pics de bruit sismique avaient été enregistrés par une station du réseau sismologique d’Auvergne.Actuellement, c’est plutôt le phénomène inverse qui est constaté, directement lié au confinement dû à l’épidémie de coronavirus COVID 19. Jean Battaglia, chargé de recherche au CNRS et responsable scientifique du réseau sismologique d’Auvergne, explique : « On a une atténuation des pics de bruit journalier. En moyenne, la quantité de bruit est réduite par rapport à l’activité habituelle. Cela dépend des stations. Celle des Cézeaux à Clermont-Ferrand enregistre une baisse de 50 % environ. Une autre située à Saint-Agoulin dans le Puy-de-Dôme connaît une baisse de 60 % du bruit habituel ».

 

Moins de circulation automobile, moins d'industries qui tournent

Le bruit sismique représente le bruit de fond, toutes les vibrations permanentes observées par une station. Il y a tout un tas de sources qui viennent se mélanger, et créer une espèce de bruit de fond. Selon les fréquences, l’origine va être différente. Par exemple, l’océan génère un bruit de fond permanent. A plus haute fréquence, on parle de bruit anthropique, un mélange de vibrations permanentes qui viennent de toutes les directions. Le scientifique ajoute : « Il y a moins de circulation automobile, moins d’industries qui tournent, moins de gens qui se promènent en ville. Pour la station de Saint-Agoulin, on note une baisse significative car elle est située près d’une autoroute (à 1,5 km) et d’une carrière ».

Des petits séismes mieux détectés

Cette baisse du bruit est le signe que l’activité humaine est au ralenti avec le confinement. Jean Battaglia ajoute : « Cette baisse du bruit affecte de manière générale toute les stations dans le monde situées dans des zones où les activités humaines se sont arrêtées avec le confinement. L’une des résultantes de cette baisse de bruit est une meilleure détection des petits séismes ». Avec cette baisse de ce bruit de fond permanent, une meilleure détection des petits séismes est donc possible. Maintenant ce n’est pas obligatoirement le cas ici en Auvergne.
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