Pendant le confinement, le e-commerce a connu une embellie en France. Dans le Puy-de-Dôme, les commerçants en ligne n’en ont pas tous profité. Certains ont su tirer leur épingle du jeu.
Pendant le confinement dû au coronavirus COVID 19, les Français ont été nombreux à opter pour la vente en ligne. Si des poids lourds comme Amazon, Cdiscount ou la FNAC ont connu une forte fréquentation, de petits commerçants du Puy-de-Dôme ont aussi su tirer leur épingle du jeu pendant cette crise sanitaire.
On a presque doublé notre chiffre d’affaires
Nicolas Baleydier est président de Dock Avenue, un e-commerçant spécialisé dans l’univers de la maison et de l’outdoor, dont le siège est dans le Puy-de-Dôme et la plateforme logistique dans la Loire. Il explique : « On a eu la chance d’être dans un domaine qui était porteur. Quand les gens sont confinés, ils ont fait du tri, redécoré leur intérieur, aménagé des choses. En vendant des produits de l’univers de la maison, des coussins, des rideaux, des nappes, on a bénéficié de cela. Il y eu un arrêt très brutal, avec moins 60 % de ventes les deux premiers jours du confinement, et après on est remonté à de très fortes valeurs. Au global, on a presque doublé notre chiffre d’affaires sur la période du confinement ».Un recul important
Ces chiffres record, d’autres commerçants en ligne les ont aussi connu, mais en leur défaveur. Mickael Vialat est le président de l’association e-commerce Auvergne qui compte une quarantaine d’adhérents. Il est aussi le gérant de Planète-Domotique.com, un site de domotique. Il souligne : « Nous qui faisons de la domotique avons noté un recul de 60 % de notre chiffre d’affaires au mois de mai. C’est lié aux places de marché. En effet, on a quelques indicateurs qui ont été dégradés à cause des transporteurs et les places de marché nous ont demandé de rallonger les délais d’expédition. Ca nous a plombé les ventes ».Claire Goudouneix est la gérante des Culotées, une boutique de vêtements et accessoires dédiés aux femmes. Son magasin étant fermé pendant le confinement, elle a réussi à maintenir une activité en ligne. Elle indique : « Je proposais un système de livraison à domicile. Ca a beaucoup plu aux clientes. J’ai au par exemple des clientes à Perignat-lès-Sarliève qui n’étaient jamais venues en boutique. Si j’avais eu ce site en ligne pendant la crise des Gilets jaunes, j’aurais pu continuer mon activité. Ca a été une vraie bouée de secours ». Une bouée de secours qui lui a permis d’assurer 20 % de son chiffre d’affaires habituel. Désormais, Claire Goudouneix mise sur un site de vente en ligne flambant neuf qui sera opérationnel en juillet.Une vraie bouée de secours
Mouna est la gérante de Mouna Sew, une boutique en ligne clermontoise qui existe depuis 3 ans. Elle aussi dresse un bilan mitigé du confinement : « On a une double activité, de box couture et on vend des patrons et du tissu sur notre site Internet. Pour l’activité box couture, qui représente 70 % de notre activité, nos produits étaient faits en France. Quand le confinement a été annoncé, les usines de production ont fermé et on a dû annuler une box. Dans la partie positive, les gens étaient chez eux et après deux semaines on a bien décollé et on a bien vendu pour l’autre partie de notre activité. Notre chiffre d’affaires s’est maintenu sur la période, malgré l’annulation de la box ». Elle tire déjà des enseignements de cette période particulière : « On voit l’importance de diversifier les transporteurs avec lesquels on travaille. Quand l’un d’entre eux est en difficulté, on est aussi pénalisé ».Notre chiffre d’affaires s’est maintenu