Le contrôle technique va connaitre une nouvelle réglementation qui entrera en vigueur le 20 mai 2018, suite à une directive européenne signée en 2014. Le gouvernement entend améliorer la sécurité et l'environnement.
Si vous avez des sueurs froides, lors du contrôle de votre véhicule, cette nouvelle réglementation ne va pas vous rassurer. A partir de mai prochain, les points de contrôle passeront de 124 à 400, même si tout n'est pas encore figé. L'objectif annoncé par l'Etat est d'avoir des véhicules plus sures sur nos routes et qui respectent l'environnement.
Un délai de 24h pour faire réparer son véhicule
Jusqu'à présent, le contrôle technique, comportait 2 types de défaillance: Mineure (pas de contre-visite) et Majeure (contre-visite dans les 2 mois). Désormais il faudra rajouter la défaillance critique, qui impose à l'automobiliste de réparer son véhicule dans les 24 heures. Devrait être jugé critique un véhicule qui présente l'un des 146 défauts jugés intolérables par la directive de l'Union Européenne de 2014 dont devrait s'inspirer cette nouvelle règlementation française. Un bocal trop sale pour laisser voir le niveau de liquide de frein par exemple ou encore une pression insuffisante dans le système de freinage et vous devrez trouver un garagiste en deux tours de cadran sous peine d'être interdit de rouler.
Un contrôle plus long, une facture plus élevée
C'est mathématique: si les points de contrôle sont plus nombreux, la durée de l'expertise sera plus longue et par conséquent, la prestation, plus chère. "On devrait avoir un prix de 20% plus cher qu'aujourd'hui" commente Frédéric Vigier, gérant d'un Centre de contrôle technique à Clermont-Ferrand. D'autre part, ce dernier ajoute que la corrosion du chassis pourrait pour certains engendrer des frais de réaparation plus chers que d'acheter un nouveau véhicule. En attendant et selon ce gérant clermontois, de très nombreux automobilistes prévoyants prennent déjà rendez-vous, avant la nouvelle réforme.