En France, lundi 27 janvier, 3 patients sont hospitalisés car ils sont les premiers malades porteurs du virus qui s’est développé en Chine. A Clermont-Ferrand, le CHU applique des consignes de vigilance.
Le quotidien Channel News Asia a donné lundi 27 janvier le dernier bilan connu du coronavirus. Il y a désormais 2 816 cas pour 81 décès dans le monde. En France, pour l’heure, seuls trois cas ont été recensés et sont traités à Bordeaux et à Paris. A Clermont-Ferrand, le CHU se prépare à l’éventuelle arrivée de patients porteurs du coronavirus.
Une importante communauté chinoise à Clermont-Ferrand
Le professeur Henri Laurichesse, chef de service des maladies infectieuses et tropicales, indique : « Nous n’avons aucun cas suspect actuellement dans notre établissement. Le berceau de l’épidémie en Chine se trouve à Wuhan, la capitale de l’industrie automobile, avec des équipementiers. De plus, il y a une communauté chinoise importante à Clermont-Ferrand, avec des échanges possibles. Peut-être accueillerons-nous des cas ici ». Au CHU de Clermont-Ferrand, les directives de la Direction Générale de la Santé sont appliquées depuis quelques jours.Un protocole appliqué
Le professeur Laurichesse souligne : « Nous incitons les personnes qui auraient potentiellement une infection à coronavirus à appeler le 15. Il ne faut surtout pas aller aux urgences. En appelant le 15, ces personnes tombent sur un régulateur médical, qui en cas d’infection à coronavirus appelle un infectiologue d’astreinte. Là, on définit si le cas est suspect ou pas. Si c’est possiblement un cas, la personne est hospitalisée dans une chambre seule, et on prend des mesures de précaution. On fait alors des prélèvements qui sont envoyés au centre de référence de Lyon. Ainsi, le diagnostic est confirmé ou infirmé. Le patient peut être dirigé vers la réanimation médicale. Il n’y a pas de traitement du virus mais un traitement symptomatique ».Des voyageurs inquiets
Dans quelques jours, le CHU de Clermont-Ferrand va être doté d’un kit de détection du génome viral, un kit de détection par PCR. Il va permettre d’augmenter la capacité de dépistage des patients et d’éliminer tout risque rapidement. Le professeur Laurichesse précise : « Depuis quelques jours, nous recevons des appels de personnes qui doivent se rendre en Chine ou en Thaïlande pour les vacances de février. Nous leur conseillons de rester chez eux ». Le service des maladies infectieuses dispose d’une capacité de 20 lits. Une chambre pour accueillir un patient potentiel a déjà été bloquée.Les symptômes du coronavirus
Les symptômes décrits évoquent principalement de la fièvre, une infection respiratoire (le patient tousse) et plus ou moins d’essoufflement.Toute personne présentant une infection respiratoire aiguë (fièvre, toux, essoufflement) dans les 14 jours après être revenue d’un séjour à Wuhan doit composer le 15 qui décidera de la conduite à tenir.