Coronavirus et déconfinement : le maire de Clermont-Ferrand réagit aux annonces d'Edouard Philippe

Le 28 avril devant l’Assemblée Nationale, le Premier Ministre a énoncé des mesures progressives de sortie de confinement sous conditions à partir du 11 mai comme la réouverture des écoles et des petits musées. Après ces annonces, le maire de Clermont-Ferrand ne veut pas se précipiter.

Le maire PS de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi a été comme de nombreux Français, attentif à la prise de parole du Premier ministre Edouard Philippe devant l’Assemblée Nationale. Ce mardi 28 avril, le chef du gouvernement a dessiné les contours d’un déconfinement progressif, envisagé à partir du 11 mai, sous réserve que la situation sanitaire continue à s’améliorer.

Parmi les points à retenir, celui d’un plan adapté en fonction des territoires suivant l’évolution épidémique locale. Les collectivités locales auront donc la main sur une partie des mesures et surtout la charge de la réouverture des écoles, des «petits musées » et des bibliothèques.
  

Pas d’élèves à l’école le 11 mai

Pour Olivier Bianchi, c’est « l’enjeu » de la sortie de confinement : le retour des élèves en classe.
« A ce jour je n’ai pas tous les repères. Personnellement, je suis papa d’un collégien. Si c’est le père qui vous parle, je vais vous dire que j’ai envie de savoir s’il pourra manger à la cantine, s’ils seront bien quinze par classe, etc.  Donc je comprends que chaque citoyen ait une foultitude de questions parce que je le vis. Après, en tant que maire, aujourd’hui, je ne peux pas apporter de réponses claires et fiables. Je ne sais pas combien il y aura de professeurs ni d’élèves. Tout le monde attendait un peu le discours d’Edouard Philippe donc je pense qu’on en saura plus dans la semaine.

Pour l’instant on est en train de définir comment laver les écoles et les remettre en ordre. Des bureaux de votes sont encore installés dans certaines classes parce qu’on a été confiné juste après le premier tour des élections municipales. On avance pas à pas, mais je ferai tout pour que les conditions sanitaires soient respectées. Je suis sûr d’une chose : le 11 mai, il n’y aura pas d’élèves dans les écoles. On fera une pré-rentrée pour les professeurs ».

 

Petit ou grand musée ?

« Le Premier Ministre parle de la réouverture possible des petits musées. Mais qu’est-ce que c’est un petit musée ? Il faut nous dire si on ouvre ou pas. Les Français ont besoin d’être rassurés et pour cela, il faut de la simplicité dans les affirmations et pas du ici peut-être et ici oui ou non. C’est une décharge de responsabilité. Comment vous expliquez que le Louvre reste fermé si on peut rouvrir le musée Quillot ? Il faut mettre en place des ratios qui seront pareil partout. Si c’est 3000 visiteurs au Louvre, ça serait peut-être 100 à Quillot.

Tout le monde est mis sous la pression sanitaire, pour moi ce n’est pas une question de petit ou grand. Si on prend le musée de la résistance qui fait 70m2, pour pouvoir l’ouvrir ça veut dire que l’on ne doit pas être plus de 2 à l’intérieur… Tout ça est un petit peu compliqué et je n’ai pas toutes les réponses, mais on va y travailler ».

  

Des bibliothèques au compte-goutte

« Globalement, ce que je retiens c’est que le 11 mai n’est que le point de départ d’un retour progressif à la normale. Il n’y aura pas de jour J. Le 11 mai, je peux ouvrir les bibliothèques mais on nous a expliqué que quand on touchait les choses on pouvait infecter donc je ne les ouvrirai pas dans les mêmes conditions qu’il y a deux mois. Peut-être qu’on restreindra le nombre de personnes à l’intérieur. Peut-être qu’on rouvrira service par service.

Pour l’instant on réfléchit aux conditions de travail des personnels pour qu’ils ne soient pas trois par bureau. De manière générale, il y a un processus lent, complexe, précautionneux. Le 11 n’est pas un objectif. A chaque fois qu’on a une nouvelle réponse, il y a une autre question qui arrive derrière. Prenez par exemple le BTP. On s’est dit qu’on allait rouvrir les chantiers mais après on nous a dit qu’il fallait rouvrir les déchetteries pour les professionnels. Et tout est comme ça. Donc sur tous les sujets, on avance au fur et à mesure, on discute avec les syndicats, avec les services de l’Etat.

Il faut qu’on fasse attention parce qu’on aura des responsabilités. Ce qui se discute, c’est la deuxième vague. Il y a deux camps : ceux qui veulent être précautionneux et ceux pour qui la vie doit reprendre. Je vais tenter de trouver un équilibre pour assurer la sécurité des citoyens et ne pas devenir un territoire sans vie. J’aurai une proposition claire à faire aux Clermontois une semaine avant le 11 mai. »
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