Covid-19 : à Clermont-Ferrand, le vaccinodrome pris d’assaut après les annonces d’Emmanuel Macron

Suite aux annonces d’Emmanuel Macron lundi 12 juillet, des habitants du Puy-de-Dôme se sont rués vers les créneaux de vaccination contre le Covid-19. Le vaccinodrome à la Grande Halle, près de Clermont-Ferrand, affiche complet jusqu'à la fin de semaine.

Les annonces télévisées d’Emmanuel Macron lundi 12 juillet ont poussé de nombreux indécis du Puy-de-Dôme à se faire vacciner contre le Covid-19. Au vaccinodrome de la Grande Halle, près de Clermont-Ferrand, la totalité des 3 000 rendez-vous de ce mardi 13 juillet étaient réservés dans la soirée la veille.

Un afflux soudain

La vaccination contre le Covid-19, qui avait bien démarré en mai, stagnait depuis juin en Auvergne. A la Grande Halle d’Auvergne, de nombreux créneaux étaient proposés depuis l’ouverture de la vaccination en France. « Ces dernières semaines, la vaccination était en chute libre, nous allions libérer des médecins, car il n’y avait pas assez de travail, explique Justine Deloprte, coordinatrice sur le vaccinodrome. Nous avons bien fait de les garder ! Tous les créneaux d’aujourd’hui, demain et après-demain sont complets. A 18h30, avant les annonces, 1 250 personnes avaient pris rendez-vous. A 22h30, les 3 000 étaient partis. » L’équipe n’avait pas forcément prévu une telle vague de réservations : « Nous avons dû nous organiser dans la nuit et monter un nouveau salon, pour ouvrir plus de lignes de vaccination. Nous en avons désormais 15, où passent 200 personnes par jour. » Le site Doctolib, utilisé pour réserver les créneaux de vaccination, a été très sollicité dans la soirée. D’après les vaccinés interrogés, l’attente était estimée  à plusieurs heures sur le site aux alentours de 21 heures.

« Les mesures se resserrent de plus en plus »

Sur place, l’annonce des nouvelles mesures semble avoir décidé certains à se faire vacciner : « J’ai le projet de me rendre dans des parcs d’attractions avec mes enfants, raconte Axelle. Et pour sortir, aller au restaurant, ce sera plus simple. » Simon, 20 ans, a senti que la vaccination s’imposerait tôt ou tard : « Les mesures se resserrent de plus en plus, je n’ai pas eu trop le choix que de venir me faire vacciner. J’aurais été obligé de toute façon, à un moment. Et puis, pour ma rentrée en licence, je serai tranquille. » D’autres avaient déjà reçu une première dose, mais ont souhaité accélérer les choses : « Nous avions déjà craqué avant, avec ma femme, plaisante Aimé, 69 ans. Je ne voulais pas me faire vacciner mais nous avons prévu d'aller à Madagascar, visiter de la famille que nous n’avons pas vue depuis deux ans. Nous avons avancé notre seconde dose pour être tranquilles. » Marine, 27 ans, espère aussi voyager plus sereinement : « J’ai avancé ma deuxième dose pour pouvoir partir au Portugal, éviter de faire des tests. Mais j’aurais préféré avoir du recul par rapport au vaccin, attendre un peu. »

« Il faut bien que l’on travaille pour gagner notre vie »

D’après les mesures annoncées lundi, certains professionnels devront obligatoirement se faire vacciner s’ils souhaitent continuer à travailler à partir de septembre. Pour cette infirmière au vaccinodrome, la vaccination des soignants est indispensable : « Quand j’ai vu des soignants, des Ephad ou des infirmières passer, cela m’a fait un peu râler. Vous ne venez que maintenant ? C’est un effort collectif à faire et c’est important que des professionnels au contact de personnes plus fragiles soient vaccinées. J’espère qu’ici, en tout cas, nous le sommes tous ! » Karima, qui travaille avec des personnes handicapées, est concernée par l’obligation de vaccination à la rentrée : « Je ne voulais pas me faire vacciner mais maintenant je suis obligée. Pourtant je fais attention, j’applique les gestes barrière avec les personnes handicapées, je fais très attention. Cette obligation, c’est le vol d'une décision individuelle », estime-t-elle, résignée. Marion, 24 ans, est dans la même situation : « J’hésitais mais je savais que cela deviendrait obligatoire. Et puis, je travaille dans un restaurant et il faut bien gagner sa vie. Nous sommes obligés de continuer à travailler, pour pouvoir vivre. » Pour d’autres, la vaccination au travail n’est pas obligatoire mais semble tout de même inévitable : « Je reçois beaucoup de monde, des étrangers, des clients. C’est important d’être vacciné dans ces cas-là, je pense », assure Yoann, qui travaille chez Michelin.

La Grande Halle ne propose plus de créneaux sans rendez-vous mais avec 21 000 doses disponibles par semaine, tout le monde devrait y trouver son compte.

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