Le scientifique rappelle : « Les repas sont des moments où nous sommes ensemble les uns avec les autres, proches. On mange ensemble, sans masque, et si on a des gens fragiles, une façon de les protéger est d’aller les voir, en gardant les masques, en échangeant des cadeaux, mais personnellement je ne passerai pas les fêtes de Noël avec mes parents. Je n’ai pas envie qu’ils meurent ». « On coupe la bûche de Noël en deux et papi et mamie mangent dans la cuisine » a déclaré le professeur de médecine Rémi Salomon le 24 novembre dernier sur France Info. Cette sortie a créé la polémique mais a soulevé un vrai problème. Pour Laurent Gerbaud, un compromis est possible : « La phrase « On met papi et mamie dans la cuisine pour manger la bûche » n’est pas très adroite. Je pense qu’on peut se retrouver, se souhaiter bon Noël, ouvrir ses cadeaux mais on ne mange pas ensemble, on ne boit pas ensemble. On fait les réveillons entre personnes non fragiles ».Je n’ai pas envie qu’ils meurent
COVID 19 : « Je ne ferai pas le repas de Noël avec mes parents » confie un médecin du CHU de Clermont-Ferrand
A l’approche des fêtes de Noël, de nombreux Français s’interrogent pour savoir s'ils maintiendront le repas de famille. Laurent Gerbaud, chef du pôle de santé publique au CHU de Clermont-Ferrand, nous explique pourquoi il ne fêtera pas Noël avec ses parents, COVID 19 oblige.

Papi et Mamie seront-ils à notre table à Noël ? L'épidémie de COVID 19 vient jouer les trouble-fêtes cette année.
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© Simon Daval - Périples & Cie / MAXPPP
C’est une question que bon nombre d’entre nous se posent à moins d’un mois de Noël : faudra-t-il maintenir le traditionnel réveillon en famille avec papy et mamie ? L’épidémie de COVID 19 est venue jouer les trouble-fêtes. Laurent Gerbaud, chef du pôle de santé publique au CHU de Clermont-Ferrand est formel : ces réunions de famille autour d’un repas sont à éviter. Il explique : « Je ne ferai pas le repas de Noël avec mes parents. Il y a beaucoup d’articles scientifiques à ce sujet et ils sont concordants. Le dernier, publié aux USA, raconte comment on a suivi les données téléphoniques de 98 millions d’Américains. Ils ont été tracés en termes de déplacement et on a pu mettre un lien avec les dates de contamination. Toutes les circonstances où on est sans masque, dans un espace pas bien aéré, pas bien ventilé, sans être à distance les uns des autres, occasionnent le maximum de contaminations. C’est aussi là où les contaminations sont les plus graves. La gravité de la contamination est liée à la quantité de charge virale initiale que l’on inocule en début de maladie. Le coronavirus est plutôt contrôlé par ce qu’on appelle l’immunité cellulaire, une première ligne de défense, et l’immunité par anticorps n’intervient qu’en seconde ligne, quand l’immunité cellulaire est débordée. Or dans ce cas, la forme de la maladie est beaucoup plus grave ».
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