Un mouvement de grève a lieu ce mardi 3 novembre au lycée Amédée Gasquet à Clermont-Ferrand. Selon la direction environ 35% des enseignants ont débrayé ce matin. Ils estiment que le protocole sanitaire de cette rentrée est insuffisant, compte tenu du contexte de l’épidémie de COVID 19.
Mardi 3 novembre, les enseignants du lycée professionnel Amedée Gasquet de Clermont-Ferrand ont décidé de se mettre en grève. Selon la direction de l’établissement, il y aurait environ 35 % de grévistes. Après une réunion lundi 2 novembre avec les responsables du lycée, les professeurs ont opté pour ce mouvement afin de protester contre le protocole sanitaire de rentrée, dans le cadre de l’épidémie de COVID 19.
Dédoubler les classes
Les revendications concernent surtout le nombre d'élèves jugé trop important dans la plupart des classes. Kévin Rouland, cosecrétaire départemental CGT Educ'action 63, explique : « La situation épidémique est inquiétante et le protocole sanitaire n’évolue pas. La distanciation physique ne peut se faire car nous avons toujours des classes à 30 élèves. Nous avons fait des propositions au proviseur pour qu’il y ait un dédoublement des classes, pour travailler dans des conditions sanitaires qui assurent une protection optimale des élèves et des personnels ». Les grévistes demandent d’appliquer le protocole déjà appliqué au moment du déconfinement en mai-juin. Kévin Rouland précise : « Pendant que des élèves sont au lycée à travailler en groupe, d’autres travaillent chez eux. Ca fonctionne très bien. De plus, pédagogiquement, en lycée professionnel, avec souvent des élèves en difficulté, le travail en groupe est pertinent. On avance beaucoup mieux. Et sur le plan sanitaire ça tient la route ».Dominique Lopez, le proviseur du lycée professionnel, indique : « Le dédoublement des classes n’est pas possible. La consigne de ma hiérarchie est de garder des classes entières. Avec les masques, les gestes barrières et l’aération, il n’y a pas plus de risques de contamination ». Les grévistes demandent aussi de mettre en place une seule salle par classe, pour éviter les brassages. Ils exigent également que les stages en entreprise soient annulés et remplacés par des cours. Le proviseur du lycée professionnel répond : « La plupart des stages sont reportés. Car ils s’effectuaient pour la plupart dans des commerces, or ils sont fermés. En revanche, les stages de CAP dans les grandes surfaces sont maintenus ».Il n’y a pas plus de risques de contamination