Covid 19 : pourquoi l'Auvergne pourrait bénéficier de l'assouplissement des mesures sanitaires

En Auvergne, les indicateurs épidémiologiques sont « favorables », selon un médecin du CHU de Clermont-Ferrand. Le Cantal affiche le taux d’incidence le plus bas de la métropole. Dans les départements où vaccination et taux d’incidence sont satisfaisants, certaines mesures seront bientôt allégées.

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Bonne nouvelle en Auvergne : les indicateurs épidémiologiques du Covid 19 sont au vert et montrent une épidémie en net recul, selon le professeur Traoré, médecin hygieniste au CHU de Clermont-Ferrand : « La situation, depuis plusieurs semaines, s’est largement améliorée. La question était de savoir si cette amélioration constatée depuis le mois de juin allait persister courant septembre, avec toutes les rentrées de population. On est quand même le 22 septembre et la situation ne se dégrade pas, elle continue à s’améliorer ou elle est stable. Il n’y a aucune tendance à la remontée. C’est vrai en Auvergne et dans la plupart des régions de France, à des degrés différents car on ne partait pas du même niveau », indique Ousmane Traoré.

En effet en Auvergne, les taux d’incidence pour la semaine du 12 au 18 septembre sont relativement bas :

  • Allier : 21,7 pour 100 000 habitants
  • Puy-de-Dôme : 46,6 pour 100 000 habitants
  • Cantal : 17,5 pour 100 000 habitants
  • Haute-Loire : 39,7 pour 100 000 habitants

     

"Après les inquiétudes de la rentrée qui commencent à s’estomper, il y aura les incertitudes de l’hiver "

Une « bonne nouvelle » et des données épidémiologiques « favorables », pour le professeur, qui invite cependant à la prudence : « Pour les prochains mois, pour l’hiver, on ne sait pas trop. D’autres virus vont circuler. L’année dernière, il y en a eu très peu mais on ne sait pas si ce sera encore le cas. Il y a aussi le fait qu’on arrive vers une saison plus froide et qu’on va vivre dans une atmosphère plus confinée. C’est une des raisons pour lesquelles les épidémies respiratoires virales augmentent en hiver. On peut penser qu’il y aura un impact mais il faudra maintenir cette situation favorable. Après les inquiétudes de la rentrée qui commencent à s’estomper, il y aura les incertitudes de l’hiver ».

Vers une levée du port du masque dans les écoles d'Auvergne ?

Malgré ces incertitudes, les taux d’incidence bas pourraient bien avoir un impact jusque dans les cours des écoles d’Auvergne. L'obligation du port du masque à l'école primaire sera levée à partir du 4 octobre dans les départements les moins touchés par l'épidémie du Covid 19, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement. Pas de conséquences en revanche sur l’obligation du pass sanitaire. Il est pour l'instant maintenu partout en France. "A partir du lundi 4 octobre, dans les départements où le taux d'incidence se stabilise au-dessous du seuil de 50 pour 100.000 habitants, le protocole scolaire passera en niveau 1 ce qui signifie essentiellement que l'obligation du port du masque à l'école primaire sera levé", a indiqué Gabriel Attal à l'issue du Conseil des ministres, précédé dans la matinée d'un Conseil de défense sanitaire. Les jauges dans certains établissements comme les discothèques seront également levées : "les jauges qui s'appliquent dans certains établissements recevant du public seront levées dans ces mêmes départements", a-t-il ajouté. Cela concerne essentiellement le secteur culturel, notamment les salles de concert debout ainsi que les discothèques, a-t-il ensuite précisé. Mardi, 41 départements sur 101 étaient sous ce seuil d'alerte, alors que la décrue de l'épidémie "se confirme jour après jour" même si "la prudence s'impose", s'est félicité le porte-parole du gouvernement, insistant sur des "mesures positives". 

Ne pas se "précipiter"

Ces assouplissements ne soulèvent pas d’inquiétudes chez le professeur Ousmane Traoré : « On a tous envie d’assouplir les mesures. Ça dépendra beaucoup des conditions épidémiologiques locales. Je pense qu’il est difficile de prévoir l’impact de la levée de certaines mesures, après, je ne suis pas sûr que le masque obligatoire dans les écoles primaires représente une protection si importante que ça. Son efficacité est conditionnée à la qualité du port du masque et je ne sais pas si elle est si importante que ça dans les écoles. Il ne s’agit pas juste de porter un masque, il faut bien le porter. Dans les écoles, il y a d’autres mesures plus drastiques sur lesquelles on peut s’interroger ». Il ajoute qu’il « ne faut pas se précipiter dans la levée des mesures », rappelant que des incertitudes planent toujours sur la pérennité de l’immunité. Il se dit également favorable à une réflexion autour du port du masque, chaque hiver pendant quelques mois, à titre préventif des virus respiratoires. 

"Continuer à travailler sur une adaptation du pass sanitaire"

Alors qu'un projet de loi pour proroger le pass sanitaire au-delà du 15 novembre est en cours d'élaboration et doit être présenté le 13 octobre en Conseil des ministres, M. Attal a indiqué que le gouvernement allait "continuer à travailler sur une adaptation du pass sanitaire". Pour ce qui est du pass, le professeur Traoré constate : « On a des régions et des départements où les taux d’incidence sont devenus très faibles, la question du maintien peut se poser. A quel seuil, ça je ne sais pas. La question se posera partout si on continue sur cette évolution favorable ». Il ajoute qu’à Clermont-Ferrand, la situation hospitalière n’est pas préoccupante.

La vaccination, facteur d'assouplissement des règles

Grace à une épidémie en recul mais aussi à la vaccination, l’Auvergne pourrait bien bénéficier de cet assouplissement des restrictions sanitaires. Ces "bonnes nouvelles, nous les devons essentiellement à l'avancée considérable de la couverture vaccinale: la campagne de vaccination est une réussite française, nous avons franchi en fin de semaine dernière le cap des 50 millions de Français vaccinés", a-t-il rappelé. "Le président de la République a passé commande pour que des critères d'adaptation puissent être définis. Ils tiendront compte évidemment du taux d'incidence dans les différents départements mais ils tiendront compte aussi du pourcentage de population vaccinée dans ces mêmes départements", a détaillé Gabriel Attal. Voici le pourcentage de la population présentant un schéma vaccinal complet en Auvergne au 15 septembre (source : Santé Publique France) :

  • Allier : 79,8%
  • Puy-de-Dôme : 71,7%
  • Cantal : 78,6%
  • Haute-Loire : 70,1%

 

 

 

 

 

Des taux de vaccination élevés qui satisfont le professeur Traoré : « Les bons résultats actuels ne sont dus qu’à une seule chose : à la vaccination. Il y a une couverture vaccinale plutôt bonne dans la population. La question de la protection immunitaire va se poser dans quelques mois, associée à des conditions plus confinées. On n’a aucune raison d’être inquiet mais ce sont des paramètres qu’on maîtrise assez peu. Les conditions par rapport à l’hiver dernier ne sont pas tout à fait les mêmes et le changement, c’est la vaccination ». Pour autant, le pass sanitaire est maintenu pour l'instant dans tous les départements français, a précisé le porte-parole Gabriel Attal, en faisant valoir que le dispositif était "un outil très efficace pour maintenir ouverts des lieux qui auraient dû être refermés si le pass sanitaire n'avait pas existé". "À ce stade, il n'y a pas de décision d'adapter le pass sanitaire qui continue à s'appliquer dans les mêmes conditions qu'aujourd'hui", a-t-il insisté, alors que plusieurs épidémiologistes ont mis en garde contre une reprise épidémique à la faveur de l'automne et de conditions climatiques favorables au virus.        

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