24 gynécologues-chirurgiens ukrainiens sont arrivés à Clermont-Ferrand le 16 juillet dernier pour une semaine de stage. Ce séjour va leur permettre de continuer à se former malgré la guerre qui sévit dans leur pays.
Cela ressemble à une formation en médecine comme une autre. Pourtant, les élèves présents pour la semaine dans ce centre de chirurgie endoscopique de Clermont-Ferrand ne sont pas tout à fait des étudiants comme les autres. Ces 24 gynécologues-chirurgiens ont quitté temporairement un pays en guerre : l’Ukraine.
C’est la deuxième fois que la capitale auvergnate accueille de jeunes médecins ukrainiens en stage depuis le début du conflit.
“Il n'y a plus de congrès, il n’y a plus de formations organisées en Ukraine donc c’est très important pour les médecins de sortir du pays et de venir en Europe pour assister à une formation de ce type-là.” explique Revaz Botchorishvili, professeur des Universités, praticien hospitalier à l'origine du stage.
"Il est important pour un médecin de toujours améliorer sa technique"
Ohla Khoptiana
Dans sa discipline, la formation est essentielle. “En coelioscopie, ce qu’on fait est contrôlé sur l’image plate de l’écran en 2D alors que les mouvements sont faits en 3D. Cela pose le problème de la coordination oeil / mains. S’il n’y a pas d’apprentissage spécifique à la suture coelioscopique, le novice qui ne l’a jamais fait, qui ne s’est pas préparé, qui ne s’est pas entraîné, il ne pourra pas le faire."
Alors qu’elle s’exerce à l'exercice délicat de la suture, Ohla Khoptiana approuve : “En Ukraine nous faisons déjà beaucoup de coelioscopies mais il est important pour un médecin de toujours améliorer sa technique. C'est pour ça que je suis là.”
Continuer à transmettre les connaissances
Galyna a elle aussi fait cette formation il y a plus d'un an. Elle est arrivée de Kiev quelques semaines seulement après l'invasion de la Russie en Ukraine. Aujourd'hui elle exerce en tant que médecin en France mais elle tient à continuer de transmettre ce qu'elle a appris.
“Je veux continuer d’aider mon pays, mes collègues et tout le monde. C'est ma philosophie et je veux leur donner la possibilité de découvrir la médecine de pointe en France.”
Une nouvelle formation pour d'autres médecins ukrainiens est déjà programmée au mois d'octobre prochain.