A Clermont-Ferrand, la manifestation pour la journée internationale des droits des femmes a rassemblé plus de 2000 personnes ce dimanche 8 mars. Organisée par plusieurs associations et collectifs féministes, elle a été l’occasion de débattre et de revendiquer.
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A Clermont-Ferrand, la manifestation en faveur des droits des femmes a rassemblé 2000 personnes, femmes et hommes, ce dimanche 8 mars, à l’appel du collectif féministe « Le 8 mars toute l’année ». L’objectif des manifestants en cette nouvelle journée internationale des droits des femmes : lutter contre les violences physiques et économiques faites aux femmes, contre la précarité, l’éducation genrée, mais aussi réaffirmer leur soutien aux militants contre la réforme des retraites et l’utilisation du 49-3 : « Le projet de retraite à points de Macron va pénaliser encore plus les femmes puisque c’est l’ensemble de la carrière qui va être prise en compte pour le calcul de la pension, avec les mauvaises années, le temps partiel, le congé parental, le chômage, la précarité. Pas besoin d’un dessin pour comprendre que tout le monde sera perdant, mais les femmes encore plus ! » dénonce le collectif « Le 8 mars toute l’année », dans un tract distribué lors de la manifestation. Des discours ont été prononcés par les militantes féministes après l’arrivée du cortège. Le nom de Roman Polanski a été évoqué et hué par les manifestants. Le reste du rassemblement s'est déroulé dans une ambiance festive et musicale.
Faire leurs propres choix et avoir une vie digne
Les organisations féministes présentes ont rappelé leurs revendications :
« Des choses ont évolué dans les textes, mais pas dans les faits. Il n’y a pas d’avancée sur l’égalité salariale, la violence et le harcèlement sont invisibilisés, les féminicides continuent. Rien n’a vraiment avancé », confie Martine Doniot, militante du collectif "Le 8 mars toute l’année". Elles étaient également venues représenter les femmes de la région Auvergne, qui font face à des problématiques bien spécifiques : «
Il n’y a pas assez d’hébergements pour prendre en charge les femmes victimes de violences, nous avons des inquiétudes concernant la gestion du centre qui gère les avortements, ainsi que sur la question de l’arrêt des subventions pour le Planning Familial. C’est très pénalisant pour les jeunes, ça les prive d’un moyen d’expression sur la sexualité », explique Martine Doniot. En cette période électorale, elle souhaite également interpeller les candidats sur la condition de la femme :
« Ce serait bien que les pouvoirs publics locaux ne se préoccupent pas des femmes que le 8 mars, mais que ce soit toute l’année. »