Passe d’armes entre Michel Fanget, député MoDem du Puy-de-Dôme et Eric Faidy, candidat LREM aux municipales de Clermont-Ferrand de mars 2020. Le premier réclame des primaires et le second revendique son investiture. De quoi déboussoler les électeurs.
Difficile pour les électeurs de s’y retrouver à Clermont-Ferrand à quelques mois des municipales de mars 2020. Depuis plusieurs jours, les échanges d’amabilités se multiplient entre Eric Faidy et Michel Fanget dans la presse locale. Tout commence en juillet dernier, Eric Faidy est investi par LREM pour conduire une liste à Clermont-Ferrand. Ce cadre de chez Michelin rappelle : « Le 2 juillet, LREM a publié 2 vagues d’investiture. Mon nom y figure. Le 15 mars il y aura donc un bulletin Eric Faidy à Clermont-Ferrand dans tous les bureaux de vote ».
Eric Faidy ne connaît pas bien les choses
Sauf que Michel Fanget ne l’entend pas de cette oreille. Le député MoDem du Puy-de-Dôme a été désigné comme chef de file par les instances de son parti pour préparer les élections municipales de Clermont-Ferrand. Il s’explique : « Eric Faidy ne connaît pas bien les choses. Il confond tête de liste et chef de file. In fine, pour le pôle central, il va y avoir une décision nationale pour les villes de plus de 20 000 habitants. Pour le cas de monsieur Faidy, il s’agit d’une auto-investiture locale. Or une investiture nationale doit émaner de l’arbitrage de la commission nationale d’investiture LREM - MoDem prévu fin septembre, début octobre ».
Pour lui répondre, Eric Faidy affirme : « Il faut que Michel Fanget se positionne. Soit il soutient Olivier Bianchi, soit il me soutient, soit il conduit une liste dissidente. Je ne crois pas aux primaires : c’est une pure invention ». Le député MoDem rétorque : « Je suis candidat à l’investiture comme tête de liste du pôle central à la mairie de Clermont-Ferrand. Je ne polémique pas. Je ne veux pas que cela devienne un feuilleton. Les règles sont là et je les rappelle. On ne s’auto-investit pas ». Face à Olivier Bianchi, maire sortant socialiste, la bataille pour la conquête de Clermont-Ferrand fait donc des vagues. Tout comme à Bordeaux et à Dijon, les dissensions entre LREM et le MoDem apparaissent au grand jour.Je ne crois pas aux primaires, c'est une pure invention