Lors des questions au gouvernement du 2 mars à l'Assemblée Nationale, la députée socialiste du Puy-de-Dôme Odile Saugues a interpelé le ministre de l'économie et de l'Industrie Emmanuel Macron sur le plan social et la disparition d'un atelier de rechapage chez Michelin à Clermont-Ferrand.
Mercredi 2 mars, à l'Assemblée Nationale, lors des traditionnelles Questions au gouvernement, Odile Saugues a donc demandé au Ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique Emmanuel Macron "d'accorder au Plan Social d'entreprise de Clermont-Ferrand toute son intention afin qu'il se déroule dans de bonnes conditions de dialogue social en prenant l'exemple de ce qui s'est passé à Roanne."
Avant de continuer sur sa deuxième question :"Par ailleurs, sachant que l'industrie du rechapage représente 18 000 empois en Europe, et que Michelin n'est pas le seul manufacturier touché par ce tsunami; sachant aussi que la technique du rechapage est très vertueuse sur le plan environnemental, non seulement en termes d'émission de CO2 mais aussi car 50% d'économies sont réalisées entre un pneu monovie et un pneu rechapé concernant le poids de la matière première et le coût du recyclage en fin de vie; je vous demande donc de veiller à ce que les pneus chinois respectent les règles européennes non seulement pour la santé de nos concitoyens mais pour que l'Europe, qui a perdu 1200 emplois depuis 2011 dans le marché du rechapage ne continue pas sa descente aux enfers."
Emmanuel Macron en a profité pour rappeler que "depuis 1863, le groupe Michelin est l'un de nos fleurons industriels" et qu'il représente encore "20 000 emplois sur nos territoires. C'est un groupe engagé dans l'industrialisation française et qui a toujours géré ses réorganisations de mannière exemplaire. Et c'est un cas suffisamment rare pour être mentionné". En ce qui concerne le rechapage et la concurrence déloyale, "nous allons prendre les mesures qui conviennent sur le plan européen. Nous allons prendre des mesures de standardisation, pour que les standards français, qui sont meilleurs en termes de qualité et de sécurité, soient défendus."
"Mais avec le groupe Michelin, nous allons réorganiser les choses de mannière harmonieuse. D'abord, en ce qui concerne les 494 postes de Clermont-Ferrand, il ne s'agit pas de licenciements secs. Ce sont des départs à la retraite et des reclassements sur les différents sites de Clermont. Il n'y aura pas de licenciements.
Michelin se tiendra à la hauteur de ses engagements, et nous y veillerons."