C'est une découverte qui fait le buzz cette semaine. Des chercheurs américains et britanniques auraient identifié une enzyme mangeuse de plastique, capable de recycler nos bouteilles usagées. Une découverte pas si originale : la start-up clermontoise Carbios développe cette enzyme depuis 2012.
Chaque minute, un million de bouteilles plastiques sont vendues dans le monde et moins de la moitié sont collectées pour être recyclées. Les autres se retrouvent dans la nature mettant des dizaines d’années à se dégrader. Des chercheurs américains du laboratoire national des énergies renouvelables du ministère à l’énergie et des scientifiques de l’université britannique de Portsmouth ont annoncé, à grand renforts de publicité, une mutation accidentelle d’une enzyme permettant à une bactérie de se nourrir de plastique type PET en devenant plus efficace.
Une technique en cours de développement dans les locaux de l’entreprise Carbios de Saint-Beauzire dans le Puy-de-Dôme. La protéine qu’ils ont mise au point permet le découpage de la matière plastique en toutes petites particules. "En fin de réaction on se retrouve avec un milieu où seulement 3 % de la bouteille initiale se retrouve au fond du tube, les 97 autres % ayant été transformés dans les monomères initiaux de ce plastique. Les polyméristes grâce à ce monomère vont pouvoir refaire le plastique PET et avec ce plastique nous allons pouvoir refaire une bouteille" explique Alain Marty, le directeur scientifique de Carbios.
Carbios prévoit une phase démonstration industrielle dès 2019 et le lancement d’une unité de production de 10.000 tonnes à l’horizon mi-2021.