L'état-major de la 4e brigade d'aérocombat réalise, du 15 au 19 mai, à Clermont-Ferrand, un important exercice. Une semaine test face à une menace virtuelle, dans un pays en proie à une crise majeure, pour coordonner au mieux les troupes et organiser la risposte.
Du 15 au 19 mai, les cadres et officiers supérieurs de la 4e brigade d'aérocombat sont mobilisés à Clermont-Ferrand dans le cadre d'une manoeuvre virtuelle. L'occasion pour l'état-major de tester ses compétences dans le cadre d'un conflit. En clair, une répétition générale dans un pays imaginaire où le chef doit orchestrer la coordination des différents corps d'armée pour faire face à l'ennemi.
"Nous sommes dans le cadre d'un exercice qui nous permet en fait de générer un certain nombre d'incidents, de générer derrière des réflexions et des ordres qui nous permettent de nous entraîner sur nos procédures mais aussi de développer une forme de collusion intellectuelle avec nos subordonnés et notre échelon supérieur pour que toutes nos actions soient à la fois convergentes et cohérentes envers les objectifs à atteindre", explique Lionel Meny, le chef d'état-major.
Sous contrôle du pouvoir politique
Les spécialistes militaires harmonisent les moyens matériels et humains avec une combinaison de l'action des forces au sol et des helicoptères de combat. Un atout indispensable contre les nouvelles formes de conflit. Mais l'action stratégique reste subordonnée aux ordres du pouvoir politique.
"Le politique nous donne ce qu'on appelle un effet final recherché, c'est-à-dire qu'il nous dit "votre action militaire doit conduire à tel résultat politique" et moi, je permets aux militaires de comprendre ce langage", explique de son côté le Général Gilles Darricau.
Un cadre d'engagement très précis
Pour le seconder dans l'étude de dossiers complexes, le général doit s'entourer de conseillers de haut vol.
"Les règles opérationnelles d'engagement sont propres à chaque opération, à chaque mission. Elles ont des niveaux de délégation qui sont conformes au niveau d'intensité des engagements, elles sont conformes à ce qu'on appelle le droit coutumier dans le droit des conflits armés, c'est-à-dire le principe de distinction, de nécessité militaire, de proportionnalité, mais aussi le principe d'humanité", détaille la Capitaine Audrey.
Aprés une dernière validation en juin, la 4e Brigade d'Aérocombat va s'engager sur de vrais terrains d'opération en 2018.