Festival du court métrage de Clermont-Ferrand : ce qui va changer en 2024

Malgré les difficultés financières, le festival international du court métrage de Clermont-Ferrand se tiendra du 2 au 10 février 2024. Au programme, des films bien évidemment, mais aussi quelques changements notables.

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Même si certains doutes ont été permis, le festival international du court métrage de Clermont-Ferrand aura bel et bien lieu en 2024. Il se tiendra du 2 au 10 février. Au printemps dernier, la région Auvergne-Rhône-Alpes avait décidé de réduire de moitié la subvention accordée à l’événement, passant de 210 000 euros à 110 000 euros. Les organisateurs du festival avaient alors affirmé que cette baisse de subvention mettait en péril son existence.

Une programmation réduite

Pour cette édition 2024, le festival devra réduire la voilure. Eric Roux, président du festival du court métrage, explique : « Il y aura moins de sélections dans les compétitions nationales et internationales : on passe de 12 à 10 programmes en national et de 14 à 12 en international. C’est un crève-cœur pour l’équipe de réduire le programme ». Il justifie cette baisse de la sélection : « Cela permet de faire des économies. On va inviter moins de réalisateurs donc il y a moins de charges pour les faire venir, pour les accueillir dans les meilleures conditions. Il ne faut pas oublier que nos partenaires publics et privés nous soutiennent. Ils sont présents dans cette difficulté que l’on rencontre aujourd’hui ».

Des tarifs en hausse

Eric Roux annonce aussi une hausse des prix des billets : « Il y a une autre décision, prise collectivement par "Sauve qui peut le court métrage", c’est d’augmenter de 50 centimes le prix des places à l’unité. On passe de 4 euros à 4,50 euros. La dernière augmentation date de 2020. On demande un effort supplémentaire même si on estime que c’est un prix encore modique, qui permet d’avoir un festival populaire, ouvert à tous. Le carnet de 15 billets, qui n’est pas nominatif, passe de 35 à 40 euros ». Le président du festival explique ces changements : « Un acteur culturel est aussi un acteur économique. On a subi les deux années COVID, avec une année sans public et une année avec un public restreint. On subit aussi les nouvelles charges liées à l’inflation. Il est compliqué de caler nos budgets avec nos partenaires d’une année sur l’autre. Effectivement, on est obligés d’ajuster économiquement ce qu’est le festival ».

Préparer la suite

Autre économie annoncée : la fin du blog quotidien « La Brasserie du Court », qui proposait des interviews écrites et vidéos des cinéastes en compétition. Eric Roux évoque les relations avec la Région : « Concernant le Conseil régional, nous sommes toujours en attente de dialogue pour imaginer comment ce festival le plus important au monde pour le court métrage a une place déterminante dans le paysage culturel de notre région ».
Pour cette 46e édition du festival du court métrage, le nombre de films inscrits bat un record : plus de 9 400 courts métrages, soit 14% de plus que l’an dernier. Les organisateurs songent déjà à l’édition 2025 et espèrent retrouver le même nombre de programmes dans les compétitions que par le passé. Pour cela, le public devra venir en nombre dès février prochain découvrir la programmation.

Propos recuellis par Laurence Laborie / France 3 Auvergne

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