Après la journée de manifestations des gilets jaunes du 1er décembre, le maire de Clermont-Ferrand Olivier Bianchi (PS) fait part de son indignation face aux dérapages violents, mais souhaite "une discussion à la hauteur nécessaire" sur une série de sujets portés par les manifestants.
De nombreuses manifestations ont coloré l'Auvergne en jaune le samedi 1er décembre, comme à Clermont-Ferrand, ce qui n'était pas pour dépayser les habitants. Une procession d'un peu moins d'un millier de personnes a défilé entre Aubière et Clermont-Ferrand, dans une ambiance joyeuse et pacifique.
"Je me félicite de l'esprit de grande responsabilité qui a animé les manifestants à Clermont-Ferrand et le calme maintenu tout au long de la journée", a tenu à souligner Olivier Bianchi, le maire PS de Clermont-Ferrand.
Mais la situation a parfois été tout autre lors d'autres rassemblements, comme au Puy-en-Velay, où la préfecture de la Haute-Loire a été partiellement incendiée. L'édile a également souhaité s'exprimer à ce sujet : "Je dénonce avec force les excès, les violences contre les journalistes, les policiers ou les élus, les dégradations matérielles."
Entre pression fiscale, perte de pouvoir d’achat et manque de dialogue, les Français prennent position et se rassemblent.
— Olivier BIANCHI (@olivierbianchi1) 2 décembre 2018
Retrouvez mon communiqué de presse, relatif aux gilets jaunes et à la situation actuelle en France. pic.twitter.com/hlhEbV9IGJ
"La coupe est pleine"
Pour Olivier Bianchi, l'exaspération des manifestants n'est toutefois pas "surprenante", et peut se comprendre : suppression de l'ISF, baisse des APL, absence de revalorisation du SMIC, mais aussi évasion et fraude fiscale … Tout cela lui fait dire : "la coupe est réellement pleine."S'il se montre critique envers la politique d'Emmanuel Macron, il se veut toutefois nuancé, et rappelle "s’attaquer uniquement aux impôts et aux taxes dans un discours général anti-fiscaliste est à terme contre-productif pour les plus défavorisés eux-mêmes." Pour le maire PS, tout est dans la juste répartition du "fardeau fiscal."
À moyen termes, Olivier Bianchi appelle à "porter la discussion à la hauteur nécessaire : pouvoir d'achat, équité fiscale, utilisation et répartition de la fiscalité écologique pour maintenir les hauts niveaux d’ambition exigés par le défi climatique". Et dans l'immédiat, le maire est prêt à recevoir une délégation de Gilets Jaunes. Peu après cette annonce, les plus importants groupes de manifestants sur les réseaux sociaux s'interrogeaient quant à la possibilité de désigner des porte-paroles.