Les avocats du barreau de Clermont-Ferrand ont voté ce lundi 13 janvier en Assemblée Générale la prolongation de la grève jusqu'au lundi 20 janvier, pour réclamer l'abandon de la réforme des retraites. Une grève qui n'est pas sans conséquences pour leurs clients et les magistrats.
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Près de 150 avocats du barreau de Clermont-Ferrand, soit un quart de l'effectif total, ont voté ce lundi 13 janvier la reconduction de la grève jusqu'au 20 janvier prochain. Ils réclament le retrait de la réforme des retraites, et particulièrement le maintien du régime de retraites autonome des avocats. Cette grève sans précédent en terme d'ampleur, avec 100% des barreaux de France grévistes, a de fortes conséquences sur les clients des cabinets et sur le fonctionnement global du système judiciaire : " Les avocats n'ont pas énormément de moyens de faire grève, le procédé c'est qu'à chaque audience, nous faisons une demande systématique de renvoi", explique Philippe Gatignol, bâtonnier de l'Ordre des avocats à Clermont-Ferrand.
Quelque 800 renvois prononcés
Des renvois systématiques qui bloquent la juridiction : cette semaine, 800 renvois ont été prononcés, et si, à Clermont-Ferrand, quelques dossiers passent, la majorité des clients devront attendre.
"C'est pénalisant pour eux de voir leur dossier différé dans le temps, mais la majorité sont solidaires même si pour certains c'est compliqué", constate Philippe Gatignol. Pour les magistrats également la situation devient très tendue, les reports d'audience s'accumulent. Les cabinets, eux, sont impactés financièrement, puisqu'aucune des affaires non-plaidées n'est facturée.
Contre la suppression du régime autonome des avocats
Malgré tout, les avocats entendent bien faire durer le mouvement jusqu'à faire reculer le gouvernement :
"C'est le gouvernement qui a la clef, on lui demande de revenir sur la suppression du régime de retraites des avocats, qui est autonome et solidaire, c’est-à-dire qu'il permet à tous les avocats d'avoir la même pension de retraite et il finance aussi en partie le régime général", affirme Philippe Gatignol. Selon lui, cette réforme porte atteinte à l'accès aux droits : les plus petits cabinets, ceux qui mènent des missions de service public, seraient les premiers impactés par la réforme.