Grève contre la réforme des retraites à Clermont-Ferrand : "On n’a pas fait tout ça pour rien"

Les 33 jours de grève contre la réforme des retraites commencent à coûter cher aux grévistes. À Clermont-Ferrand, les grévistes de la SNCF redoutent la paie du mois de janvier. Pour beaucoup, la mobilisation reste intacte dans ce mouvement qui semble s'enliser. 

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Trente trois jours de grève : un record depuis les grèves de 1986-1987. Ce mouvement contre la réforme des retraites s’enlise à la SNCF tandis que le gouvernement ne cède pas. À la CGT cheminot du Puy-de-Dôme, les salariés grévistes s’organisent comme ils le peuvent, mais tiennent le coup depuis le 5 décembre. 
 

Les paies pourraient avoisiner 0 euro en janvier

C’est le cas d’Anthony Prat, gréviste de la première heure. « Certains jours de grève ont déjà été prélevés sur le mois de décembre. Sept jours pour moi. Il y a un impact forcément, mais qui sera moindre par rapport au mois de janvier », explique le syndicaliste de 33 ans et embauché depuis 1995. 
Les paies pourraient avoisiner 0 euro en ce début d’année 2020. Malgré la prime de fin d’année allouée aux salariés de la SNCF, certains devront se priver. « C’est différent pour chaque personne. Il y a des couples de cheminots avec des enfants, c’est compliqué. Certaines personnes ont repris le boulot un petit peu, des demi-journées. Chacun fait comme il peut », ajoute le jeune gréviste. 
 

La caisse de grève et les dons pour aider

Parmi les aides apportées, il y a la caisse de grève de la CGT alimentée au niveau national. « Même si elle approche les deux millions d’euros, le montant peut paraître conséquent, mais quand elle est redistribuée sur toute la France et sur tous les grévistes, ça ne fait pas beaucoup. Sachant que pour moi, par exemple, un jour de grève coûte 80 euros », explique Anthony Prat. 
Les cagnottes doivent être distribuées fin janvier aux grévistes. Mais attention tout le monde ne pourra pas en bénéficier : il faut avoir fait un minimum de 12 jours de grève. 
Lors des mobilisations, il arrive que la population soutienne les grévistes avec des dons, comme ce fut le cas dimanche 5 janvier au péage de Gerzat, dans le Puy-de-Dôme. 
  

"Pour le moment, on ne sait pas trop comment ça va évoluer"

« Même si ce n’est pas évident pour tout le monde, on continuera jusqu’à ce que que la réforme soit retirée. On n’a pas fait tout ça pour rien. Mais pour le moment, on ne sait pas trop comment ça va évoluer, c’est difficile de savoir », termine le syndicaliste. 

En attendant la mobilisation continue. Mardi 7 janvier, un rassemblement est prévu à 11 heures, devant la gare de Clermont-Ferrand, deux jours avant la mobilisation nationale du 9 janvier. 
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