Grève du 17 décembre à Clermont-Ferrand : « Mieux vaut la galère à Noël qu'une retraite de misère ! »

A Clermont-Ferrand ce mardi 17 décembre, plusieurs milliers de personnes ont manifesté contre la réforme des retraites, à l’appel de plusieurs organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, CFDT, CFDT, FAGE et UNSA. Pour beaucoup, la détermination reste intacte.
 

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Pour cette nouvelle journée d'action contre la réforme des retraites, à Clermont-Ferrand, ils étaient nombreux à se mobiliser : 25 000 d’après une estimation de la CGT, 7 800 selon la préfecture. Avec toujours, les mêmes revendications : le retrait du projet de réforme. Et pour les syndicats réformistes également présents, dont la CFDT, le retrait de l’âge pivot à 64 ans.
 



Le mouvement dure depuis deux semaines, et ne semble pas, à entendre les manifestants et représentants syndicaux, prés de s’arrêter….

Dans les rangs, lorsque l’on évoque une possible « trêve » de la mobilisation pour la période de Noël, les réponses sont claires : "Pas de trêve tant que le gouvernement ne retire pas son projet de réforme », pouvait-on entendre à la fin de la manifestation lorsque Ghislain Dugourd, le secrétaire général de la CGT du Puy-de-Dôme, a pris la parole place de Jaude.  Un autre syndicaliste du même rang, Julien Pauliac affirmait à son tour vouloir rester mobilisé, pour lui, ses confrères, mais aussi et surtout pour les nouvelles générations avant de résumer la situation actuelle : « Mieux vaut la galère à Noël qu'une retraite de misère ! Mes enfants ne m’en voudront pas quand à l’avenir ils sauront que je me suis battu pour leurs droits ».
 

« La trêve ? Elle viendra une fois que le Gouvernement aura reculé »


Même son de cloche un peu plus tôt, au cœur de la manifestation. Emmanuelle Richard, avocate au barreau de Clermont-Ferrand, affirmait : « On est là pour défendre notre système de retraite et à travers cela, défendre l’accès à la justice. Si demain les avocats ne gagnent plus leur vie, les petits cabinets qui font de l’aide juridictionnelle ne pourront plus suivre. On se mobilisera en janvier, en février, autant qu’il le faudra, toutes les semaines s’il le faut. Il faut que l’on reste uni. La trêve ? Elle viendra une fois que le Gouvernement aura reculé. Il faut souligner que les gens qui sont là aujourd’hui perdent une journée de salaire et croient en ce qui est juste. Chacun son combat !».
 

« Faire la grève est le seul droit dont nous disposons pour lutter contre cette réforme »


Comme depuis le début du mouvement, des pompiers et des cheminots étaient à nouveau présents. Et sur la question de la trêve, même réponse : « Quand une grève s’arrête on ne peut pas la reprendre comme ça ! La balle est dans le camp du Gouvernement. S’il veut que les fêtes de Noël se passent bien c’est à nos politiques de faire en sorte que la grève s’arrête » explique Fabrice Lanoir, pompier à Clermont-Ferrand. A son tour, le cheminot s’est exprimé sur le sujet : «Personnellement je travaille pendant Noël donc je ne le fêterai pas mais je comprends les gens qui ont envie d’une trêve. Ceci dit, nous à la SNCF on se bat, pas seulement pour nous mais pour tout le monde». Et quand on lui demande s’ils ne peuvent pas changer de méthode, comme par exemple faire en sorte que tous les transports soient gratuits plutôt que de bloquer une ville ou même un pays, il répond : « La gratuité des transports ca ressort souvent mais il ne faut surtout pas se le mettre dans la tête, c’est interdit ! Faire la grève est le seul droit dont nous disposons pour lutter contre cette réforme ».

En marge de la manifestation, des retraités boivent un café en terrasse et regardent le convoi défiler. Et là, les avis sont mitigés : « C’est du sérieux ce qu’il se passe. Noël n’existe pas dans ces moments-là. Les futures générations sont concernées alors il faut rester soudés » exprime la psychologue à la retraite. A l’inverse, son ami pense qu’il faut s’arrêter un peu : « C’est une bonne chose de manifester mais Noël est un moment important. Alors faire une pause ou une trêve pour reprendre en janvier me semble important. ».

Du côté des fonctionnaires, et principalement pour les enseignants, ils seront en vacances et il sera donc plus difficile de soutenir le mouvement. Mais pour Brigitte Licheron laborantine dans les lycées : « Il est possible que je me mobilise malgré tout. Quand un mouvement est lancé, il n’y a pas de trêve possible. Une pause n’est pas envisageable si le Gouvernement continue de faire la sourde-oreille ».

La CFDT présente, mais pas dans le carré de tête, ne se prononce pas encore définitivement


Le syndicat réformiste était lui aussi présent pour la première fois depuis le début du mouvement, en toute fin de cortège, représenté par une centaine de personnes. Mais les gilets orange de la CFDT n’ont pas terminé leur route Place de Jaude comme les autres manifestants. Ils ont bifurqué un peu avant, direction la Maison du Peuple. « La CFDT est présente car on est contre l’âge pivot, pour une retraite décente. On ne veut pas de retraite inférieure au SMIC et il faut tenir compte de la pénibilité pour une justice sociale pour tous. On n’est pas pour le retrait de la réforme mais pour y apporter des améliorations » explique Valérie Guillaume, secrétaire générale CFDT du Puy-de-Dôme. Elle s’est cependant prononcée pour une trêve à Noël mais préfère attendre mercredi, jour de la rencontre entre le gouvernement et les organisations syndicales.

 
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