Il y a 50 ans, l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing annonçait sa candidature à Chamalières

Ce lundi 8 avril avait lieu un après-midi de commémoration : il y a 50 ans, Valéry Giscard d’Estaing était le premier à annoncer sa candidature à une élection présidentielle hors de Paris. C’est Chamalières qu’il a choisie, et où avait lieu l’hommage, 50 ans plus tard.

Un après-midi de commémoration s’achève, ce lundi 8 avril à Chamalières, près de Clermont-Ferrand. De nombreuses figures politiques auvergnates étaient réunies pour célébrer les 50 ans de la candidature de Valéry Giscard d’Estaing à l’élection présidentielle. Il était le premier à se déclarer candidat hors de Paris. En mémoire de cet évènement, une plaque a été inaugurée dans la salle du conseil municipal, où a eu lieu la déclaration. Le journaliste Patrice Duhamel, présent, se souvient : « J’étais ici la veille au soir. J’avais suivi les activités, comme journaliste économique, du ministre des Finances Giscard. Tout naturellement, quand on a su qu’il allait se présenter, j’ai été chargé de suivre sa campagne. »

Un événement médiatique

Le choix de cette ville lui a d’ailleurs joué des tours, se souvient le journaliste : « Il y a eu un moment un peu difficile pour moi parce que j’ai fait un avant-sujet la veille, en disant : « Demain matin, dans le petit village de Chamalières, Giscard va probablement présenter sa candidature. » Quand je suis arrivé le lendemain matin, on m’a montré la ville en me disant que ce petit village avait presque 20 000 habitants ! » Comme lui, beaucoup de médias avaient pressenti l’importance de cet évènement : « Ce qui m’a frappé, c’est le nombre de journalistes étrangers qui étaient venus. Les sondages étaient alors plutôt favorables à Chaban-Delmas dans cette espèce de primaire, alors j’étais étonné de voir des journalistes anglais, américains et même une équipe de la télévision japonaise. »

Un évènement retransmis

Un forum sur l’héritage de VGE était également organisé, en présence de la femme et des 2 enfants de l’ancien président. L’ORTF s’était déplacé et les images de cette déclaration inédite ont été rediffusées lors de l’hommage. Patrice Duhamel raconte : « J’ai suivi toute la campagne. Le jour du 2ème tour, j’ai déjeuné avec d’autres journalistes qui avaient couvert la campagne et on lui a demandé, s’il était élu, qui serait son Premier Ministre. Il a répondu « Je ne vais pas vous le dire mais je vais vous faire un portrait-robot : il sera jeune, il ne sera pas de mon parti politique, il est dans la majorité actuelle et le gouvernement sortant et il m’a aidé dans ma campagne électorale. » On a tout de suite compris qu’il allait nommer Chirac ».

Un président "moderne"

Cinquante ans plus tard, la salle est pleine de nombreux témoins de l’époque. Ils décrivent une ambiance jeune, sympathique et décontractée. « On voyait tout de suite qu’il allait se passer quelque chose pendant cette campagne », abonde Patrice Duhamel. Dominique Bussereau, président des Jeunes avec Giscard, est venu, lui qui n’avait pas pu être là à l’époque : « J’ai écouté ça à la radio. Sur France Inter, il y a un duplex qui a duré 10 minutes. On était quelques jeunes qui avons ensuite continué l’action politique, comme Jean-Pierre Raffarin. Ça nous a fait chaud au cœur. Le soir, on a pu enfin voir les images sur les 2 chaînes. » Pour lui, cette candidature était synonyme d’espoir : « Je faisais partie de ces jeunes plutôt gaullistes, mais qui avaient trouvé que mai 68 était une respiration utile. On voyait bien que si la vie politique reprenait son cours traditionnel, on aurait à nouveau un mai 68. Ce président, à la fois jeune et incarnant l’Etat tout en étant moderne, c’était plein d’espoir. » Une autre plaque a été inaugurée, cette fois à l’extérieur d’une mairie qui a marqué l’histoire politique française.

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