L'incinérateur de Clermont-Ferrand veut augmenter sa capacité de 150 à 160 000 tonnes d'ordures brûlées par an. Une hausse provisoire pour compenser la fermeture de l'incinérateur de Haute-Loire, détruit par un incendie en décembre. Un coup de pouce qui n'est pas du goût de tous.
5 ans après sa mise en service, cet incinérateur ravive les colères. Le souhait de passer de 150 000 à 160 000 tonnes de déchets traités par an sur le site inquiète les opposants de la première heure. "Plus il y a d’ordures, plus il y a de mâchefers, plus il y a de gaz, donc automatiquement la quantité de polluants augmente, sans compter le transport" dit Roger Anglaret de l’Association Puy-de-Dôme nature environnement.
Pourtant cette augmentation ne doit être que temporaire. Elle fait suite à l'incendie de l'incinérateur de Polignac en Haute-Loire. Le 18 décembre dernier, le site d'Altriom était détruit par les flammes malgré un important dispositif de secours. Il faut donc trouver des solutions pour les 28 000 tonnes de déchets à exploiter cette année.
Pour l'heure une partie est enfouie au centre de Roche-la-Molière dans la Loire, mais Altriom cherche une alternative à travers d'autres sites, comme celui de Clermont-Ferrand. Pour le Valtom, le syndicat de valorisation des déchets, ce surplus d'activité aura peu de conséquences, on est bien loin des 150 camions accueillis chaque jour en temps normal. "C’est deux camions par jour, sur 5 jours, c’est en terme d’apports pas grand-chose sur la totalité des déchets qu’on a à traiter" répond le président du Valtom Laurent Battut, "ça se gérera très facilement en termes logistiques et de traitement sur l’installation".
Deux commissions consultatives sont prévues en avril pour discuter de cette augmentation d'activité. Opposants et Valtom se retrouveront autour de la table pour faire valoir leurs arguments auprès des services de l'Etat. Ce sera ensuite à la préfecture de trancher…