Le printemps s’achève et l’été arrive bientôt. Tout doit être prêt dans les jardins avant le début des chaleurs. Des jardiniers avisés donnent quelques conseils, notamment pour le jus de consoude, ou pour bien planter les tomates.
Au jardin de la Motte, à Ennezat, dans le Puy-de-Dôme, comme dans tout bon jardin, les parcelles cultivées sont impeccables : pas une mauvaise herbe. Dans les allées, il y a des plantes qui poussent librement et que laissent les jardiniers. Parmi elles, il y a la consoude qui est très utile. Christian Rougeron, de l’association des Jardiniers des Pays d’Auvergne, explique : « La consoude est une plante vivace, très intéressante dans les jardins. On peut l’utiliser pour enrichir les composts ou pour faire des extraits fermentés, les purins, très riches en éléments minéraux, notamment en potasse. On peut également faire le jus de consoude. On prépare deux poubelles emboîtées l’une dans l’autre. La première est percée. La deuxième est munie d’un robinet qui permettra de récupérer le jus de consoude. La fabrication est très simple. Il suffit d’entasser dans notre récipient de la consoude grossièrement hachée. On va la laisser macérer dans le récipient, sans eau. Au bout de quelques semaines, le jus de consoude va couler au fond du récipient et on va pouvoir le récupérer. Cela donne un jus qui ressemble à du café. On peut l’utiliser de deux façons. On l’utilise pour badigeonner les plaies de taille des arbres fruitiers. On peut aussi l’ajouter dans d’autres préparations, afin de lutter contre les maladies et contre les champignons ».
Une préparation à base d'orties
Une autre plante peut s’avérer utile : c’est l’ortie. Christian Rougeron indique : « On va en faire une macération de courte durée, pendant 24 à 36 heures. Cette préparation servira à fortifier les plants de tomate au moment où on va les planter. C’est très utile pour remplacer la bouillie bordelaise qui a des effets toxiques sur la faune et la flore du sol. C’est une préparation qu’on va pulvériser sur les plants, sans la diluer. Il suffit de prendre 300 g d’orties. On va hacher assez finement l’ortie pour récupérer au maximum les éléments minéraux et éventuellement les hormones végétales qui sont contenues dans l’ortie et qui vont renforcer la résistance des tomates aux maladies, notamment au mildiou. J’y ajoute 3 litres d’eau. Ensuite on remue, puis on va filtrer le tout et le mettre dans un petit bidon. C’est très simple et cela ne coûte rien ».
Les petites fèves plantées au mois de novembre ont fait place à de belles gousses. Gérard Boile, de l’Association des Jardiniers des Pays d’Auvergne, souligne : « Quand elles sont fraîches, on peut les manger comme cela ».
Comment bien planter les tomates
Les saints de glace sont passés, il n’y a plus de risques de gelées. On peut sortir les plants de tomate de la serre, pour les mettre en pleine terre ». Christian Rougeron précise : « Pour mettre en terre les plants, on fait des trous tous les 60 cm, dans lequels nous avons ajouté 0,7 litre de guano de vers de farine. C’est un engrais organique naturel, qui provient des déjections de vers de farine. Il faut faire un bon enracinement, à 15-20 cm, pour une bonne résistance au manque d’eau en période sèche. Je retire les premières feuilles. Un bon enracinement permettra d’avoir un bon développement de racines sur toute la tige qui a été enterrée. Ici on taille les tomates. On supprime toutes les tiges secondaires qu’on appelle les gourmands. Cela permet d’avoir des fruits de plus beau calibre, de plus grosse taille et d’avoir des pieds qui sont plus aérés, avec moins de maladies ». Les tomates sont en place. Il faudra revenir au mois de juin pour les pailler.
