Lundi 14 novembre, Jean-Luc Mélenchon était en meeting à la Maison du peuple de Clermont-Ferrand. Le leader de la France Insoumise est venu lancer une nouvelle campagne baptisée "contre la vie chère", qui va se décliner en une série de rencontres du même type, afin d'ancrer un peu plus le mouvement dans tous les territoires en France.
Lundi 14 novembre, Jean-Luc Mélenchon était en meeting à la Maison du Peuple de Clermont-Ferrand. Les 450 places assises n’ont pas suffi, près de 600 personnes sont venues écouter le leader de la France Insoumise : une centaine sont même restées dehors. Sur scène, c’est la députée locale Marianne Maximi, qu’on présente comme une figure montante du mouvement, qui a animé l’introduction. Une intervention très axée sur le thème de la vie chère, laissant à Jean-Luc Mélenchon le champ libre. Ce dernier explique : « Ce sont des meetings d’alerte. Ce sont des meetings pour plaider le fait qu’on peut faire autrement que ce qu’on fait là. J’espère vous en avoir convaincu une nouvelle fois ce soir. Non, vous n’êtes pas condamnés à galérer et à misérer ».
"Une ambiance fin de règne"
"Le mandat commence dans une ambiance de fin de règne et on le sent tous", assure-t-il. "Notre devoir c'est de nous préparer, vous devez vous mettre en état d'alerte, à réfléchir sur comment vous allez convaincre autour de vous", lance Jea-Luc Mélenchon aux militants auvergnats. "Mettez-vous en alerte, préparez-vous", insiste-t-il. "Nous n'avons pas peur des élections, nous avons de bons arguments", "nous prenons les devants". Le chef de file de la France Insoumise rappelle : « Vous êtes engagés dans une bataille. Ne vous laissez pas bourrer le crâne. Il n’y a aucune fatalité à ce que les prix augmentent de cette manière. Mais plus ils laissent la situation pourrir, plus cette situation va s’aggraver ».
Un appel à la mobilisation
"Crépuscule jupitérien d’un Emmanuel Macron" jugé "sans boussole", "tiers-mondialisation de l’école", propos racistes à l’Assemblée nationale, union des combats politiques et syndicaux, Jean-Luc Mélenchon n’est jamais à court d’arguments. Mais pas de bain de foule à la fin du meeting. C’est Marianne Maximi qui répond aux interviews. La députée LFI-NUPES du Puy-de-Dôme indique : « Le but de ces meetings est de parler de la situation sociale de notre pays et des solutions que l’on propose. Il s’agit surtout de mobiliser autour de nous toutes les personnes qui sont d’accord avec les propositions qu’on a portées pendant la campagne de la présidentielle et des législatives et pour alerter sur l’urgence de se mobiliser. On a des attaques qui sont importantes, notamment la réforme des retraites qui arrive par des biais détournés, par le Sénat. Il faut alerter et se préparer à une vraie mobilisation, à la fois du milieu politique, c’est-à-dire les élus que nous sommes, mais aussi des citoyens et des citoyennes, qu’ils soient dans des syndicats ou des organisations, pour se dire qu’il va falloir y aller ensemble. Il y a une urgence à agir ».
La question de l'inflation
Elle poursuit : « L’inflation et la vie chère ont des causes. Ce meeting a montré les causes, la question de l’accompagnement politique d’Emmanuel Macron de ces causes. Il ne veut pas lutter contre ces causes, notamment sur la question des superprofits. La vie chère n’est pas juste un état de faits dont on pourrait discuter : ce sont des mécanismes qui amènent cette vie chère et comment on peut les combattre ». Marianne Maximi conclut : « Jean-Luc Mélenchon rentre en campagne contre la vie chère, comme toute l’organisation dont on fait partie, comme toute la nouvelle union populaire. La nouvelle ère qui s’ouvre est de mobiliser tous les militants et les militantes pour défendre notre pouvoir d’achat. Il s’agit de défendre les classes populaires et moyennes qui aujourd’hui ne vivent pas correctement de leur travail, pour proposer des solutions et des alternatives. On est en campagne pour cela. Jean-Luc Mélenchon est en campagne pour ça, autant que moi et tous les militants réunis ce soir ».
D’ici la fin de l’année, LFI reprendra la formule de ces meetings partout en France, mais probablement sans Jean-Luc Mélenchon.